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Affaire Khalifa : l’acte 3 du « procès du siècle » s’ouvre à Blida

Affaire Khalifa : l’acte 3 du « procès du siècle » s’ouvre à Blida

L’affaire Khalifa revient de nouveau devant les tribunaux algériens. Le troisième procès de l’affaire, décidé après l’acceptation par la Cour suprême des pourvois en cassation des parties, s’est ouvert ce dimanche 8 novembre devant le tribunal criminel près la Cour de Blida.

L’affaire avait été jugée en première instance en 2007, dans un procès qualifié alors de « procès du siècle », en l’absence du principal accusé, en fuite à l’étranger, puis en appel en 2015 en présence de Abdelmoumène Khalifa, extradé entretemps par la Grande-Bretagne.

Khalifa, fondateur et directeur de la banque éponyme, est poursuivi, avec plus de 70 autres accusés, pour « association de malfaiteurs, falsification de documents officiels et usage de faux, vol en réunion, escroquerie, abus de confiance et corruption, falsification de documents bancaires et banqueroute frauduleuse ».

La faillite de la banque en 2003, intervenue dans la foulée des poursuites judiciaires engagées contre Rafik Khalifa, avait causé un énorme préjudice au trésor public et aux épargnants, dont certains n’ont jamais pu récupérer leurs fonds.

Parmi les accusés figurent des cadres de la banque et des dirigeants d’entreprises et organismes publics qui avaient ordonné le dépôt de fonds au sein de Khalifa Bank. En première instance, le principal accusé avait été condamné par contumace à la prison à vie, une peine revue en appel à 18 ans de réclusion. La Cour avait aussi prononcé la confiscation de tous ses biens.

De nombreux accusés avaient en outre écopé de peines de prison ferme. Beaucoup ont purgé leur peine, d’autres sont décédés. À l’ouverture du troisième procès ce dimanche, Khalifa était dans le box des accusés, au même titre que onze autres accusés.

Rafik Abdelmoumène Khalifa, pharmacien et fils du moudjahid et ancien ministre Khalifa Laroussi, avait fondé une petite banque commerciale en 1998. Très vite, son groupe verra ses activités s’étendre jusqu’à devenir l’un des plus importants groupes économiques privés en Algérie, incluant notamment une compagnie aérienne, Khalifa Airways.

Cette ascension fulgurante avait été accompagnée d’interrogations et de supputations sur l’origine de sa fortune et le secret de cette rapide réussite. Sa chute aussi en 2003 avait alimenté les spéculations sur le rôle du pouvoir de l’époque dans sa disgrâce. Ce troisième procès intervient alors que beaucoup parmi les dirigeants de l’époque ne sont plus aux commandes, d’où l’espoir que nourrissent certains de voir les dernières zones d’ombre levées.

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