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Affaire Khashoggi : l’étau se desserre autour de l’Arabie saoudite

Affaire Khashoggi : l’étau se desserre autour de l’Arabie saoudite

L’affaire du journaliste saoudien Jamal Khashoggi continue, treize jours après sa disparition après s’être rendu au consulat de l’Arabie saoudite à Istanbul (Turquie).

Le Président des Etats-Unis Donald Trump a évoqué ce lundi 15 octobre la possibilité que Khashoggi ait été tué par « des éléments incontrôlables ».

« Le roi (d’Arabie saoudite) a fermement nié avoir connaissance de quoi que ce soit (…) Je ne veux pas spéculer à sa place mais il m’a semblé que, peut-être, cela pourrait être le fait d’éléments incontrôlables. Qui sait ? », a déclaré Trump depuis les jardins de la Maison Blanche.

Plus tôt, le Président américain avait indiqué sur Twitter s’être entretenu avec le roi Salmane d’Arabie saoudite. Ce dernier lui aurait affirmé « ignorer » le sort du journaliste saoudien disparu. « Je viens de parler au roi d’Arabie saoudite qui dit tout ignorer de ce qui a pu arriver à ‘’notre citoyen saoudien’’ », a dit Trump dans un tweet. Le roi Salmane a également indiqué à Trump que l’Arabie saoudite « travaillait étroitement avec la Turquie pour trouver une réponse ».

Le Président américain a également annoncé qu’il dépêchait son secrétaire d’Etat Mike Pompeo en Arabie saoudite pour s’entretenir directement avec le roi Salmane. « J’envoie immédiatement notre secrétaire d’Etat pour rencontrer le roi », a affirmé Trump.

Jamal Khashoggi est porté disparu depuis qu’il s’est rendu le 2 octobre dernier au consulat saoudien à Istanbul pour y effectuer une démarche administrative.

Selon la Turquie, il y a été assassiné par des agents saoudiens. Les autorités turques auraient notamment obtenu un enregistrement sonore montrant que le journaliste saoudien a été tué au consulat, rapporte Reuters. Ryad nie formellement qu’il y ait été tué et a accepté de participer à l’enquête.

Les soupçons jetés sur l’Arabie saoudite et la famille royale ont suscité des critiques et condamnations de la part de la communauté internationale. Le retentissement international de cette affaire a notamment perturbé l’organisation de la deuxième édition du sommet Future Investment Initiative.

Les dirigeants de grandes entreprises et banques américaines, parmi lesquelles JP Morgan, Uber, Ford Motor, ou encore le groupe Virgin ont ainsi d’ores et déjà annoncé avoir annulé leur participation à cet évènement communément appelé le « Davos du désert ». Des médias majeurs tels que le Financial Times, le LA Times, le New York Times, The Economist, Bloomberg et CNN ont également annoncé leur retrait de la conférence.

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