Abdelaziz Rahabi et Nourredine Bahbouh ont dénoncé ce mercredi 30 septembre « l’instrumentalisation politique de la justice » dans l’affaire du président du RCD Mohcine Bellabas.
« Nous avons rendu Nourdine Bahbouh et moi-même une visite à Mr Mohsen Bellabas pour lui exprimer notre solidarité et notre soutien et lui faire part de notre réprobation de l’instrumentalisation politique de la justice contre sa personne et son parti, le RCD », a écrit Abdelaziz Rahabi dans un communiqué.
Rahabi et Bahbouh ont réitéré leur « conviction que les partis politiques, doivent au-delà de leurs divergences ou de leur accord avec les politiques de l’État, représenter l’interlocuteur privilégié pour un dialogue national global et inclusif ».
Les deux anciens ministres appellent au compromis et des mesures d’apaisement. « Notre pays traverse une phase difficile qui requiert plus que jamais le sens du compromis et des mesures d’apaisement indispensables à toute dynamique de recherche d’un consensus national », soutiennent-ils.
Jeudi, le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati a demandé à l’Assemblée populaire nationale d’enclencher la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Mohcine Bellabas, sans préciser les raisons.
Convoqué par la commission juridique de l’APN pour ce mercredi, le président du RCD a refusé de s’y rendre.
Samedi, son parti a estimé que « l’interdiction du Conseil national du RCD et la demande de levée de l’immunité parlementaire de son président sont l’illustration parfaite de cette stratégie du pire ». Ni l’APN, ni le gouvernement n’ont réagi aux accusations du RCD.
Le 28 juin, M. Belabbas, il avait été entendu par la Gendarmerie nationale, dans le cadre d’une enquête « entamée il y a près de deux ans suite à un accident de travail survenu dans ma construction ».
Le même jour, le parquet d’Alger avait indiqué dans un communiqué que la convocation de M. Belabbas était liée à « des enquêtes sur une affairesde droit public », précisant que l’affaire dans laquelle est poursuivi le président du RCD était « liée au décès d’un étranger qui travaillait sur le chantier d’une résidence privée du concerné, qu’il n’a pas signalé ».