La cour de Tipaza a prononcé ce lundi 8 mai le verdict dans le procès en appel de l’affaire opposant Naima Salhi, présidente du Parti de l’équité et de la proclamation au plaignant Mourad Amiri, cadre au ministère de l’Intérieur.
L’ancienne parlementaire Naima Salhi a été condamnée ce lundi en appel par la Cour de Tipaza à six mois de prison ferme pour atteinte à « l’intégrité territoriale, publication portant atteinte à l’intérêt national et diffamation. »
Lors du procès, le parquet a requis le durcissement de la peine prononcée en première instance.
Naima Salhi avait déjà été condamnée en novembre dernier par le tribunal de Chéraga à six mois de prison ferme dans la même affaire. Elle voit sa peine confirmée en appel.
« Aujourd’hui c’est un grand jour pour la démocratie et la lutte contre le discours de haine. Que Naima Salhi soit enfin condamnée et qu’elle rompt enfin avec cette impunité dont elle pense pouvoir jouir en permanence », a déclaré, sur Facebook, Mourad Amiri, le plaignant dans l’affaire dans laquelle est condamnée Naima Salhi.
Pour Mourad Amiri la condamnation de Naima Salhi démontre qu’elle a eu « des agissements délinquants répréhensibles » et « contraires aux lois de la République »
Cour de Tipaza : peine confirmée pour Naima Salhi
Mourad Amiri interprète le verdict prononcé par la cour de Tipaza contre Naïma Salhi comme étant un « message que le combat entre la République et les extrémistes de tous bords est définitivement enclenché, que l’unité nationale est une ligne à ne pas franchir, ni par ceux qui appellent à la soustraction d’un territoire ni par ceux qui veulent isoler ce même territoire ».
Mourad Amiri ne compte pas s’arrêter là. Sur Facebook, il annonce le dépôt d’un recours par ses avocats pour que l’affaire soit traitée comme un crime et non comme un délit.
Mourad Amiri espère que la condamnation de Naima Salhi va servir d’exemple « à tous ceux qui véhiculent le discours de haine d’où qu’ils viennent » en Algérie.
Naima Salhi est dans le collimateur de la justice suite à des plaintes déposées contre elle après ses propos haineux contre la Kabylie sur les réseaux sociaux notamment.
La présidente du PEP est condamnée en appel suite à une plainte de Mourad Amiri. Elle est poursuivie dans une autre affaire suite à une plainte déposée par un groupe d’avocats de la cour de Tizi Ouzou, et ce pour les mêmes motifs.