Politique

Affaire Ouyahia : le ministère de la Justice répond aux critiques

Le ministère de la Justice a réagi ce jeudi 25 juin à la polémique soulevée par la diffusion d’images de l’ex-premier ministre Ahmed Ouyahia lors de l’enterrement de son frère Laifa au cimetière de Garidi à Alger.

“Les médias ont rapporté les déclarations du ministre de la Communication, porte-parole officiel du gouvernement, selon lesquels l’administration pénitentiaire était tenue de garantir la dignité et les droits des détenus, et ce, à l’occasion de la diffusion de séquences montrant l’inculpé détenu, Ahmed Ouyahia, menotté lors des funérailles de son frère”, écrit le département de Belkacem Zeghmati.

Il ajoute que s’il ne peut y avoir de désaccord dans les déclarations du ministre de la Communication sur la responsabilité de l’administration pénitentiaire pour garantir la dignité et les droits des détenus, cette responsabilité commence et se termine à la porte de l’établissement pénitentiaire et c’est sans aucun doute ce que voulait dire le porte-parole officiel du gouvernement, qui semble avoir été mal interprété”.

| Lire aussi : Présence d’Ouyahia à l’enterrement de son frère : les clarifications du ministère de la Justice

Mercredi, Ammar Belhimer a estimé que la couverture qui a été faite par certains médias, notamment audio-visuels,  « n’honore ni le métier de journaliste ni le peuple qu’on est censé servir, un peuple connu pour l’ancrage de ses valeurs de compassion devant la mort et de tolérance ».

Mardi, c’est Abdelaziz Rahabi qui a dénoncé la diffusion des images d’Ahmed Ouyahia menotté, parlant lui aussi de « voyeurisme ».

« L’autorité judiciaire qui a autorisé le prévenu Ahmed Ouyahia à assister à l’enterrement de son frère aurait dû également assurer au citoyen Ouyahia les conditions de dignité et de sérénité. Le triste spectacle donné dans un lieu de recueillement squatté par des médias en dessous de tout et de badauds voyeuristes ne fait pas honneur aux pouvoirs publics. Il donne une image indigne d’un pays dont le peuple est reconnu pourtant pour ses valeurs de compassion devant la mort et de tolérance devant l’adversité. J‘ai honte pour nous », a réagi le diplomate et ancien ministre de la Communication.

| Lire aussi : L’affaire Ouyahia, symbole des excès de la télévision

Les plus lus