Plusieurs anciens hauts responsables du gouvernement et de Sonatrach sont jugés devant la Cour d’Alger pour des faits de corruption et de dilapidation de deniers publics.
Le procès concerne notamment Amar Ghoul, ancien ministre des Travaux publics, Abdelmoumène Ould Kaddour et Noureddine Bouterfa, respectivement ancien PDG de Sonatrach et de Sonelgaz, les deux plus grandes entreprises du pays.
Nourredine Bouterfa a aussi exercé les fonctions de ministre de l’Énergie. Deux autres anciens PDG de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine et Mohamed Meziane, ainsi que les deux anciens ministres en fuite à l’étranger, Chakib Khelil et Mohamed Bedjaoui, sont également poursuivis dans la même affaire, ainsi que plusieurs anciens cadres de rang subalterne.
Les mis en cause sont poursuivis pour « octroi de marchés de gré à gré contraires à la réglementation » pour la réalisation de 13 grands projets, ayant causé un préjudice considérable aux secteurs concernés.
Sonatrach : 2 anciens PDG risquent jusqu’à 12 ans de prison
En première instance, le pôle pénal économique et financier de Sidi M’hamed avait prononcé en janvier dernier de très lourdes peines : 20 ans de prison ferme contre Chakib Khelil, 5 ans contre Mohamed Bedjaoui avec émission de mandats d’arrêt internationaux, 10 ans contre Ould Kaddour et Amar Ghoul qui est déjà derrière les barreaux après avoir été condamné dans d’autres affaires.
Bouterfa, Mohamed Meziane et Abdelhamid Zerguine ont été condamnés chacun à 5 ans de prison ferme.
Les sentences prononcées à l’encontre des autres accusés vont de l’acquittement à des peines comprises entre 3 et 10 ans de prison. Le tribunal avait aussi prononcé la confiscation de tous les biens saisis.
Lors de ce procès en appel, le représentant du parquet a demandé l’aggravation des peines pour certains accusés. Il a requis 12 ans de prison ferme pour Amar Ghoul, Mohamed Meziane et Abdelmoumène Ould Kaddour, dix ans pour Noureddine Bouterfa et cinq ans pour Abdelhamid Zerguine.
Des peines allant de 3 à 6 ans de prison fermes ont été, en outre, requises contre le reste des accusés. Toutes ces réquisitions sont assorties d’amendes pécuniaires de 1 à 5 millions de dinars en plus de la confirmation de la confiscation des biens saisis.