L’ordre des avocats d’Alger a réagi à ce qui s’est passé mardi 24 mars au cours du procès en appel de Karim Tabbou.
Réunis ce mercredi, les robes noires de la capitale ont rendu public un long communiqué dans lequel ils ont dénoncé les dépassements constatés lors du procès et dévoilé les résolutions prises lors de leur conclave.
Ainsi, ils ont décidé de geler toute coordination avec les juridictions et les instances administratives et appellent les autres organisations à l’échelle nationale d’en faire de même.
Ils saisissent en outre le président de l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA) afin qu’il prenne les mesures adéquates pour « mettre fin aux atteintes aux droits des justiciables », en appelant à un boycott total de l’activité judiciaire à travers tout le territoire national.
Aussi, ils interpellent le président de la République pour intervenir et mettre en place une commission d’enquête pour déterminer les responsabilités dans ce qui s’est passé.
Il est indiqué en outre dans le communiqué qu’il est désormais interdit à tous les avocats de traiter avec le président de la 5e chambre pénale de la Cour d’Alger Hamzaoui Mohamed Sabaâ.
Estimant que le procès de Karim Tabbou est “nul est non avenu”, les avocats appellent à prendre des « dispositions urgentes pour mettre fin à cette situation d’illégalité provoquée par la justice, en prononçant sa remise en liberté ».