Incarcéré depuis début février dernier, Tariq Ramadan devait être confronté, ce jeudi 19 juin, à Hinda Ayari, sa principale accusatrice. La femme de 41 ans, présentée par les médias français comme « une ancienne salafiste devenue militante laïque » accuse le théologien de l’avoir violé en 2012 dans un hôtel parisien. Tariq Ramadan a toujours contesté les faits. Mais les juges en charge de l’enquête ont décidé de le placer en détention.

Cette situation pourrait évoluer aujourd’hui. Selon le magazine Le Point, la version de Hinda Ayari, qu’elle a déjà changée une première fois, est sérieusement remise en cause. « Le soir du 26 mai 2012, où elle assure avoir été violée par l’islamologue suisse, Henda Ayari se trouvait au mariage de son frère cadet en Seine-Maritime », affirme le média français qui a eu accès aux résultats de l’enquête.

Interrogé par les enquêteurs, le frère cadet de la plaignante décrit une femme « manipulatrice » qui « voulait depuis toujours la gloire ». « Je sais que psychologiquement elle est folle. Elle est déséquilibrée. […] C’est une grosse mythomane. Elle est manipulatrice. Elle a plusieurs personnalités. […] En tout cas, la date du 26 mai 2012 ne tient pas debout », a-t-il dit aux enquêteurs.

Ces nouveaux éléments « pourraient, peut-être, amener les juges à reconsidérer la mise en examen de Tariq Ramadan et à le placer sous le statut de témoin assisté concernant les faits dénoncés par cette plaignante », conclut Le Point.