L’activiste du Hirak Walid Kechida, condamné lundi 4 janvier à trois ans de prison par le tribunal de Sétif, souffrirait de troubles psychiatriques, a indiqué mardi 12 janvier le collectif de sa défense qui considère que cette situation fait tomber la responsabilité pénale sur lui.
Trois des dix avocats qui se sont constitués pour défendre l’activiste ont expliqué, dans des vidéos publiées sur le compte du Collectif de défense des détenus du Hirak populaire pacifique (هيئة الدفاع عن معتقلي الحراك الشعبي السلمي .لصفحة الرسمية), que le détenu a subi quatre expertises psychiatriques dont trois ont confirmé les antécédents psychiatriques de Kechida qui souffrirait d’un trouble bipolaire pour lequel il est suivi depuis plus de 7 ans.
La défense du détenu affirme disposer du dossier médical qui confirme les expertises psychiatriques, et alerte que son maintien en prison, dans son état actuel, constitue une menace sur la santé du détenu.
Le collectif de défense de Kechida est persuadé que la condamnation de ce dernier fait suite à son activisme au sein du Hirak et dans l’exercice de son droit à la libre expression conformément à la Constitution.
Fondateur d’un groupe Facebook dédié aux mèmes humoristiques, il avait été placé sous mandat de dépôt le 27 avril dernier. Lors de son procès qui s’est tenu le 21 décembre, le parquet avait requis cinq ans de prison ferme assortie d’une amende de 500.000 DA.