Trois personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’agression vendredi 25 février dernier, de quatre étudiantes à la cité U de Boudouaou, leur causant de graves blessures, ont été placées sous mandat de dépôt.
L’annonce a été faite ce mardi 1er mars par le procureur de la République du tribunal de Boudouaou dans la wilaya de Boumerdes.
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Le mis en cause est poursuivi pour « tentative d’homicide volontaire avec préméditation ». Deux agents chargés de la sécurité au sein de la résidence ont aussi été mis en examen et placés en détention provisoire pour « non-assistance à une personne en danger », a indiqué le représentant du ministère public lors d’un point de presse.
Le procureur de la République est revenu sur les détails de l’agression perpétrée dans la nuit de vendredi 25 à samedi 26 février.
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L’agresseur, maçon de son état, s’est introduit dans l’enceinte de la cité U par le mur qui sépare ladite résidence du chantier dans lequel il travaille. Il se dirige alors vers le pavillon C et monte au 3e étage, agressant deux étudiantes dans leur chambre à l’aide d’un marteau, et ce après avoir coupé le courant électrique.
Il entreprend ensuite de monter les escaliers menant vers le 4e étage lorsqu’il rencontre deux autres étudiantes qu’il agresse de la même façon et avec le même objet.
Sous les cris des étudiantes du bloc, l’agresseur prend la fuite avant qu’il soit appréhendé par les agents chargés de la sécurité de la résidence. Ces derniers appellent les services de la police judiciaire (BMPJ) de la daïra de Boudouaou qui procèdent à l’arrestation du mis en cause. Ce dernier est conduit dans les locaux de la police pour l’interrogatoire, a ajouté le procureur de la République. Quant aux victimes, deux ont été transférées à l’hôpital Salim Zemirli d’El Harrach (Alger) et les deux autres vers le CHU Mustapha d’Alger, a-t-il précisé.
Défaillance et négligence
Deux étudiantes agressées ont quitté l’hôpital après avoir reçu les premiers soins, tandis que deux autres sont restées sous surveillance médicale au regard de la gravité de leurs blessures, leurs cas nécessitant des interventions chirurgicales, a ajouté le représentant du ministère public.
Le procureur de la République près le tribunal de Boudouaou a indiqué en outre que les investigations ont relevé des défaillances et des négligences de la part de certains agents de leur mission de sécurité au sein de la résidence universitaire.
Ainsi de cet agent qui a quitté son lieu de travail pour se rendre à son domicile alors que son collègue chargé d’assurer la surveillance du périmètre proche du pavillon C, théâtre de l’agression, n’était pas à son poste.
Par ailleurs, les premiers éléments de l’enquête n’ont pas établi de lien entre le mis en cause dans cette affaire et une tierce personne au sein de la résidence universitaire, a signalé le procureur de la République, ajoutant que l’agression sauvage qu’il a commise était un acte isolé.