Neuf institutrices ont été sauvagement agressées sur leur lieu de résidence à Bordj Badji Mokhtar (BBM), à l’extrême sud du pays, en mai 2021.
L’affaire avait provoqué la consternation au sein de la famille éducative et choqué les Algériens.
Les syndicats de l’éducation avaient dénoncé « un acte barbare ». Les assaillants avaient agi dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mai, munis d’armes blanches.
Après s’en être pris sauvagement aux victimes dont le supplice avait duré deux heures, les agresseurs ont volé des objets leur appartenant : PC portables, téléphones et de l’argent en liquide.
L’ancien Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait fait part de sa colère face aux actes criminels ciblant des femmes et annoncé « le renforcement du gardiennage au niveau des résidences isolées et de punir tout acte ou atteinte à l’intégrité ou la quiétude de leurs résidentes ».
Le Pr Mostefa Khiati, président de la Forem, en plus de dénoncer un acte « extrêmement grave », avait salué le courage de ces femmes qui se sont portées volontaires pour aller à BBM. « Je considère que travailler dans cette région -même en ayant un double salaire ce qui n’est pas suffisant – dénote un engagement et un dévouement tout à fait exceptionnels, et j’allais dire un sacrifice de ces femmes », nous avait-il déclaré au lendemain des faits.
Des faits qui ne sont pas restés sans suite. Le journal Ennahar a rapporté, ce mercredi 23 mars, que 5 assaillants ont été condamnés à 20 ans de prison ferme par le tribunal d’Adrar. Ils sont poursuivis pour « constitution de bandes de malfaiteurs », « agression et vol avec préméditation», « utilisation d’armes blanches ». Selon le quotidien arabophone, le procès a vu la présence des victimes et a duré pendant plusieurs heures.