Le scandale de la putréfaction des carcasses de moutons sacrifiés de l’Aid al-Adha de 2016 se répète cette année. L’Association de la protection et orientation du consommateur et son environnement (Apoce) assure avoir reçu des centaines de requêtes sur la putréfaction de la viande au deuxième jour de la fête du sacrifice.
« Nous avons reçu des centaines de requêtes de la part des citoyens inquiets et qui ne savent plus quoi faire !», affirme Mustapha Zebdi, président de l’Apoce.
Le président de l’APOCE fustige le ministère de l’Agriculture qui « observe un silence radio, et tarde à apporter des éléments de réponses aux interrogations des citoyens ». « Le service vétérinaire du ministère de l’Agriculture ne s’est pas prononcé encore, pourtant c’est la vie des citoyens qui est en question », déplore-t-il.
Pour ce qui est des wilayas les plus touchées, M. Zebdi cite « Alger, Oran et Constantine ».
« L’Apoc est convaincue que la putréfaction de la viande est due essentiellement aux compléments alimentaires utilisés par les éleveurs de bestiaux comme l’avait déjà affirmé le ministère de l’Agriculture l’année précédente », explique-t-il.
Selon un vétérinaire, la putréfaction est due à un surdosage de compléments alimentaires ajoutés aux fourrages consommés par les moutons sacrifiés.
« En tant qu’association, notre rôle est la sensibilisation des citoyens et la réception des requêtes. Nous demandons de déposer plainte contre X pour mise en danger de la vie des citoyens », affirme-t-il.
Selon M. Zebdi « la consommation de la viande contaminée peut provoquer l’apparition des diarrhées, des maux d’estomac, des nausées et des vomissements, des infections ou crampes d’estomac. Elle peut même provoquer la mort » a-t-il averti.