A moins de deux semaines de la fête de l’Aïd-el-Adha qui sera célébrée en France le 9 juillet prochain, les Algériens sont focalisés sur l’achat du mouton et de l’évolution de son prix.

Mais les nouvelles en provenance des points de vente du bétail ne sont pas rassurantes.

Des prix en hausse, une demande en baisse

Selon des maquignons, la demande sur le mouton a “fortement baissé cette année. “Comparé à l’année dernière, il n’y a pas beaucoup de clients. La demande a beaucoup baissé”, a affirmé un vendeur de moutons à Echorouk TV.

A l’approche de la fête religieuse, les prix des moutons “varient entre 73.000 DA et 75.000 DA”, a indiqué un autre vendeur. Des prix hors de portée pour de nombreux Algériens dont le pouvoir d’achat a été laminé ces dernières années par l’inflation. Avec ces prix-là, “les gens ne sont pas intéressés”, a-t-il regretté.

“Les prix sont élevés, les citoyens ne se déplacent même pas au niveau des points de vente”, a souligné  un autre éleveur de moutons.

Pour ce qui est des prix de vente, le prix de l’agneau oscille cette année entre 48.000 et 52.000 DA, alors qu’il était proposé l’année passée entre 37.000 et 38.000 DA. Certains moutons peuvent atteindre et dépasser les 140.000 dinars.

Un autre éleveur donne un aperçu différent sur l’évolution des prix entre 2021 et 2022. Vendu entre 60.000 et 70.000 DA l’année dernière, le prix du mouton a quant à lui atteint cette année les 95.000 DA, a-t-il expliqué.

Une chose est sûre, selon les vendeurs interrogés, “les prix des moutons ne vont pas baisser dans les jours à venir. Bien au contraire, il se pourrait bien qu’ils continuent d’augmenter”.

L’Algérienne des viandes propose des prix cassés

Samedi, l’Algérienne des viandes rouges (Alviar) a annoncé l’ouverture de points de vente des moutons à des prix variant entre 38.000 et 70.000 dinars.

“Depuis le début de l’opération, la participation a été importante de le part des familles comme des institutions, puisque jusqu’à dimanche un grand nombre de moutons a été vendu et 30 conventions collectives ont été signées entre l’entreprise et les institutions publiques et privées », a indiqué dans un communiqué le directeur commercial de l’Alviar, Saad Mossaab.

Ce dernier a précisé que les conditions de signature des conventions de vente collective pour les institutions stipulent que le salarié paiera 50% du montant du mouton, et que l’institution prendra en charge le montant restant par le biais des services sociaux, et ce en deux versements.

Il est à noter que les points de vente établis par l’Alviar sont établis à Alger, Annaba, Oran,  Bejaia et Ain Melilla.