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Aïd el-Adha 2025 : l’Algérie va trancher sur l’importation de moutons

Aïd el-Adha 2025 : l’Algérie va trancher sur l’importation de moutons

À l’approche de la fête de l’Aïd el-Adha, et dans un contexte de flambée des prix des moutons, aggravée notamment par la sécheresse, le gouvernement algérien cherche des solutions pour permettre aux citoyens d’accomplir le rituel du sacrifice.

Si la question de l’approvisionnement en viande du marché national durant ce mois de Ramadan est en grande partie réglée par l’importation, celle liée au rituel du sacrifice de l’Aïd el-Adha attend encore une solution.

Vers l’importation du bétail en prévision de l’Aïd el-Adha

Face à la forte demande sur les moutons que connait cette période, le gouvernement compte aussi recourir à l’importation. La question est en tout cas sur la table du Conseil des ministres, qui se réunit ce dimanche 9 mars en Conseil des ministres, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Selon un communiqué de la Présidence de la République, diffusé ce dimanche, « une étude sur la possibilité d’importer du bétail en prévision de la fête de l’Aïd el-Adha » sera l’un des points de l’ordre du jour de la réunion du gouvernement.

Ces dernières années, les prix du bétail, notamment des moutons, ont augmenté à des niveaux jamais égalés en raison de la diminution du nombre de têtes. Cette situation est engendrée par l’irrégularité des pluies, la sécheresse et le manque de fourrages.

En ouvrant les portes à l’importation en prévision de la fête du sacrifice, l’Algérie vise en principe à pallier le manque des moutons sur le marché pour satisfaire la demande, mais aussi à contenir la flambée exagérée des prix du bétail sur le marché.

L’importation de moutons destinés au sacrifice durant l’Aïd el-Adha devrait aussi contribuer à réduire l’épuisement des réserves de productivité, à travers la sauvegarde du cheptel ovin existant dans le pays.

Une proposition « louable » pour prévenir « une éventuelle flambée record des prix »

Le président de l’Association algérienne de la protection des consommateurs (Apoce), Mustapha Zebdi, indique ce dimanche sur sa page Facebook que son organisation « salue l’étude de la possibilité » d’importation du bétail en prévision de la fête de l’Aïd el-Adha, et ce, pour prévenir « une éventuelle flambée record des prix » des moutons.

Avant même l’arrivée de la fête du sacrifice, les prix du bétail en Algérie connaissent en effet une flambée inédite.

Et cette situation ne concerne pas que l’Algérie. Le Maroc aussi, par exemple, manque de moutons en raison de la sécheresse, du surpâturage, mais également du modèle agricole du pays tourné vers l’export.

Si l’Algérie cherche à trouver des solutions pour permettre à ses citoyens d’accomplir le rituel du sacrifice durant la prochaine fête de l’Aïd el-Kebir, le Maroc a pris une décision radicale : le roi Mohammed VI a en effet appelé fin février les citoyens à « s’abstenir d’accomplir le rite du sacrifice de l’Aïd de cette année ».

Dans son message lu par le ministre des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Toufiq, Mohammed VI a justifié la décision de se passer du rite du sacrifice du mouton cette année par « les défis climatiques et économiques » que traverse actuellement le Maroc.

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