Société

Aïd-el-Adha en Algérie : le mouton à plus de 50.000 dinars ?

À peine sortis d’un mois de Ramadan très éprouvant pour leur portefeuille, les Algériens devraient être confrontés à une flambée des prix des moutons de l’Aïd-el-Adha prévu dans deux mois.

Le débat sur les prix des moutons s’est invité très tôt sur la place publique en Algérie cette année. Mustapha Zebdi, le président de l’Association de protection et d’orientation du consommateur (Apoce), a tiré la sonnette d’alarme concernant la prochaine hausse du prix des moutons.

« Les indices du marché du bétail et les prix élevés des viandes rouges font que le mouton conforme aux exigences du sacrifice ne sera pas vendu à moins de 50.000 dinars », lance Mustapha Zebdi sur sa page Facebook.

Le président de l’Apoce s’attend d’ores et déjà à une flambée des prix des moutons pour l’Aïd-el-Adha.

Mustapha Zebdi recommande l’organisation d’un grand atelier pour analyser la réalité du marché durant le mois sacré avec la participation de tous les secteurs concernés et se pencher sur l’Aïd-el-Adha.

« Il faut réfléchir dès maintenant à la célébration de la prochaine fête de l’Aïd-el-Adha pour que nous ne soyons pas en retard et contraints de recourir à des solutions de rafistolage qui risquent de priver beaucoup de gens de la fête », prévient-il.

Un autre point important risque d’influer sur les prix des moutons pour l’Aïd-el-Adha en Algérie. Des éleveurs font face à des pertes dans leurs troupeaux comme c’est le cas à Tiaret. C’est ce qu’on peut voir dans un reportage de la chaîne Ennahar TV.

Mouton : des pertes considérables pour les éleveurs à Tiaret

Plus de 100 bêtes sont mortes dans cette région en raison d’une maladie qui n’a pas encore été diagnostiquée, selon la chaîne Ennahar. Les images de moutons à l’agonie sont insoutenables. Les éleveurs se trouvent dans un grand désarroi.

« Mon voisin a perdu 100 têtes, moi, j’en suis à dix. D’ici demain, on ne sait pas à combien on sera. Ton mouton meurt devant toi et tu ne sais pas comment le guérir, c’est un problème », explique un éleveur qui évoque un problème dans l’eau.

Selon Ennahar, les résultats des analyses effectuées sur l’eau tardent à sortir en l’absence de laboratoires au niveau de la wilaya de Tiaret qui est pourtant connue pour l’élevage de moutons.

« Je vais devoir prendre mes précautions. Je ne sais pas si le problème vient de l’eau ou de la nourriture. J’appelle les autorités, le wali, le ministre à intervenir », indique un éleveur.

Selon un inspecteur vétérinaire de la wilaya de Tiaret, la mystérieuse maladie qui touche les bêtes a des symptômes qui ressemblent à celle de l’infection appelée entérotoxémie bien connue dans le milieu de l’élevage.

Ce vétérinaire impute l’origine de l’infection à la consommation de plantes près d’un barrage, ce qui aurait provoqué les symptômes constatés sur les moutons.

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