À 40 jours de l’Aïd el-Adha, les prix des moutons en Algérie sont déjà très élevés.
Dans un marché de bétail à Béchar, un maquignon montre du doigt une de ses bêtes : « Son prix de vente est de 85 000 DA ». Un vieil homme lance au micro de la chaîne DZ News : « Ce n’est pas cher » compte tenu, selon lui, du prix de l’aliment qui a atteint 7 000 DA le quintal. Le marchand indique aussi que le traitement médical de ses bêtes coûte aussi cher.
Les éleveurs avancent au premier chef la cherté des aliments, mais aussi les pertes financières qu’ils ont subies.
« Nous n’allons pas fêter l’Aïd ? »
La chaîne DZ News a assisté à un échange entre un revendeur et un acheteur autour d’un mouton proposé à 67 000 DA. « Cette année, nous n’allons pas fêter l’Aïd ? », s’émeut l’acheteur. « Qui peut se permettre un mouton à 80 000 DA ? », demande-t-il, ajoutant qu’à une certaine époque avec cette somme on pouvait se permettre un veau.
« C’est le feu ! c’est pire que l’an passé. Les prix sont passés du simple au double », s’offusque un autre citoyen qui « embarque » son mouton, acheté à 54000 DA, dans l’arrière de sa camionnette.
Les marchés de bétails connaissent une situation inédite : « Les gens n’achètent pas », déclare un revendeur à la chaîne El Bilad, avouant que les prix sont en hausse. « Le mouton qui vaut 60 000 DA se vend 90 000 DA », relève un citoyen.
Signe que le mouton n’est plus accessible à la faible bourse, cet aveu d’un revendeur : « Les gens demandent combien ça coûte et ils repartent ». La raison de la cherté ? « Le prix élevé de l’aliment », répond-il. « Le mouton coûte jusqu’à 10 millions (100 000 DA). Quant au ‘’mouton de pauvres’’ il est entre 40 et 50 000 DA », fait observer un marchand de Sidi Bel Abbes, interrogé par Ennahar tv.
Le ministre du Commerce a annoncé avoir instruit ses services pour mettre en place des marchés de la »rahma » pour la vente de moutons à des prix raisonnables.