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Aïd el-Kébir en France : les préfectures rappellent les règles, voici ce qui est interdit

Aïd el-Kébir en France : les préfectures rappellent les règles, voici ce qui est interdit

Les musulmans du monde entier vont célébrer, en juin prochain, la fête de l’Aïd-el-Kébir ou l’Aïd el-Adha. En France, les autorités commencent déjà à prendre des mesures spécifiques à l’abattage rituel des moutons et à rappeler les règles à respecter. Voici ce qu’il faut savoir et les sanctions encourues.

La fête de l’Aïd el-Adha 2024 devrait être célébrée le 16 juin prochain, selon les calculs astronomiques, dans la majorité des pays musulmans et des autres pays dans le monde qui abritent des communautés musulmanes, dont la France.

En prévision de cette fête religieuse importante, notamment du rituel du sacrifice des moutons, les autorités françaises ont pris toute une série de mesures afin de mieux encadrer cette pratique, en commémoration du sacrifice du prophète Abraham.

Aïd el-Adha en France : conditions et règles de l’abattage rituel

Selon la tradition musulmane, c’est au chef de famille d’accomplir le sacrifice, en suivant un certain rituel religieux et traditionnel, consistant notamment à tourner l’animal en direction de la qibla et à ne pas l’étourdir avant sa mise à mort.

En France, et pour des considérations sanitaires, les autorités encadrent strictement l’abattage rituel, l’interdisant en dehors des abattoirs agréés. Rappelons aussi qu’à titre dérogatoire, la loi autorise le non-étourdissement de l’animal sous réserve d’en abréger les souffrances.

À l’approche de l’Aïd-el-Kébir, les préfectures rappellent les conditions et la réglementation de l’abattage. La préfecture de l’Hérault, par exemple, indique que l’abattage cette année est prévu uniquement dans les deux abattoirs agréés et autorisés du département. En dehors, le rituel est considéré comme clandestin et donc interdit.

En plus de l’encadrement strict de l’opération, des contrôles y seront aussi réalisés par la Direction départementale de la protection des populations.

Le contrôle consiste à vérifier le respect des règles d’hygiène, de la protection animale et de celle de l’environnement par le professionnel qui accomplira l’abattage. Une fois récupérée par le particulier, la viande doit être conservée à 4 °C ou cuisinée immédiatement par les familles, rappelle encore la préfecture.

Attention, voici les sanctions prévues en cas d’infraction au règlement en vigueur

À noter qu’il est strictement interdit aux particuliers de pratiquer eux-mêmes l’abattage des moutons. Sur l’ensemble du territoire français, l’abattage en dehors des abattoirs agréés, considéré comme clandestin, est passible de peines de prison pouvant aller jusqu’à six mois, avec une amende pouvant atteindre jusqu’à 15 000 €.

Par ailleurs, la préfecture de l’Hérault a aussi pris un arrêté, interdisant le transport de ruminants entre le 27 mai et le 22 juin. Durant cette période, seuls les déplacements entre élevages déclarés ou vers un abattoir agréé sont autorisés.

À retenir que la détention illégale, le transport et l’abattage clandestin sont des infractions passibles de lourdes sanctions. Ainsi, la détention non déclarée d’animaux vivants est passible d’une amende de 450 €.

7 500 euros d’amende et une peine de six mois de prison sont prévus pour le transport d’animaux vivants. Les contrevenants pris en flagrant délit d’abattage clandestin hors de structures agréées font l’objet d’une peine de six mois de prison, assorti d’une amende de 15 000 euros.

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