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Aïd el-Kébir en France : voici les amendes prévues pour « abattage clandestin »

Aïd el-Kébir en France : voici les amendes prévues pour « abattage clandestin »

À retenir. En France, l’abattage rituel des moutons dans le cadre de la célébration de l’Aïd el-Adha est strictement régulé par les autorités. À l’approche de cette fête musulmane, un rappel des conditions régissant le sacrifice rituel s’impose.

Cette année, la fête de l’Aïd el-Kébir sera célébrée dimanche 16 juin en France. La fête qui commence généralement par le sacrifice du mouton peut se poursuivre pendant trois jours.

Bien que le sacrifice de l’animal soit facultatif, en fonction notamment des moyens financiers des foyers, de nombreux musulmans ne manquent pas de perpétuer la tradition, en commémoration du sacrifice du prophète Abraham.

Conditions de l’abattage rituel durant l’Aïd el-Adha en France

Selon la tradition dans les pays musulmans, l’accomplissement du sacrifice revient au chef de famille qui doit égorger lui-même le mouton après la prière de l’Aïd. En France, officiellement pour des raisons sanitaires et du bien-être de l’animal, l’État encadre strictement le rituel, interdisant formellement l’abattage en dehors des abattoirs agréés.

Ainsi, les musulmans de France souhaitant accomplir le rituel du sacrifice « peuvent acheter de la viande abattue rituellement auprès de leur boucher ou d’une grande surface », indique un récent communiqué de la préfecture de l’Isère.

Les musulmans peuvent aussi s’adresser à des sites temporaires disponibles dans leurs départements, autorisés à effectuer l’abattage rituel et commercialiser des moutons à l’occasion de l’Aïd el-Kébir.

Concrètement, l’abattage d’un mouton « n’est autorisé que dans un site spécialement habilité par la préfecture », précise le communiqué préfectoral. À noter que les conditions sont les mêmes sur tout le territoire français.

Les personnes voulant effectuer le rituel peuvent aussi réserver un animal et un site d’abattage rituel, disponible dans chaque département.

Les contrevenants risquent de lourdes sanctions judiciaires et des amendes

Au sein des établissements agréés, le rituel est accompli conformément à la réglementation en vigueur non pas par l’acheteur mais par un sacrificateur formé à la protection animale et habilité par l’instance religieuse. Les personnes souhaitant faire le sacrifice n’ont pas le droit de le faire eux-mêmes. Ils doivent donc impérativement réserver auprès de ces établissements.

Rappelons aussi qu’il est interdit aux particuliers, en France, d’acheter, de détenir et de transporter des ovins, des caprins ou des bovins durant toute la période allant du 25 mai au 30 juin 2024. Seuls les professionnels des filières d’élevage, de transport et vétérinaire, sont autorisés à effectuer ces mesures.

Les contrevenants risquent de lourdes sanctions : 6 mois d’emprisonnement et 150 000 € d’amende pour l’abattage d’un animal en dehors d’un abattoir et 750 € d’amende pour le transport d’animaux vivants dans des conditions ne satisfaisant pas à leur bien-être.

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