Société

Air Algérie : pourquoi les Algériens du Liban ont-ils été évacués via l’Égypte ?

L’opération de rapatriement des ressortissants algériens du Liban a été entamée vendredi 11 octobre. La compagnie aérienne nationale, Air Algérie, n’est intervenue que sur une partie de cette opération. Quelles en sont les raisons ?

Le rapatriement des ressortissants algériens, une opération coordonnée sur place par l’Ambassade d’Algérie au Liban, n’a pas été effectué sur des vols directs Beyrouth – Alger.

Les Algériens du Liban ont en effet été évacués, dans un premier temps, vers l’aéroport du Caire en Égypte via deux vols spécialement dédiés à cette opération. Air Algérie a ensuite pris le relais pour les acheminer vers l’Algérie.

Air Algérie prend le relais au Caire pour poursuivre le rapatriement depuis le Liban

Dans un communiqué publié mercredi 9 octobre, soit deux jours avant le début de l’opération, l’Ambassade d’Algérie à Beyrouth avait appelé les citoyens inscrits sur la liste de rapatriement « à se rapprocher des bureaux de la compagnie aérienne libanaise MEA (Middle East Airlines) ». La MEA est la compagnie aérienne publique du Liban.

Les premiers vols au départ de Beyrouth vers l’aéroport du Caire ont donc été effectués par la compagnie aérienne libanaise. Ce n’est qu’après cette escale qu’Air Algérie est intervenue pour assurer le vol au départ du Caire vers l’aéroport d’Alger.

Dans un communiqué rendu public vendredi 11 octobre, le ministère des Affaires étrangères a indiqué qu’il était attendu à ce que les 306 ressortissants algériens rapatriés du Liban arrivent en Algérie tôt dans la matinée du vendredi 11 octobre.

La diplomatie algérienne ajoute qu’elle était pleinement disposée à organiser, « si nécessaire », d’autres évacuations de ressortissants algériens au Liban. Et ce, en suivant sans doute les mêmes étapes, à savoir avec une escale à l’aéroport du Caire.

Les vols spéciaux depuis le Liban sont trop risqués

La compagnie nationale n’a pas assuré toute l’opération, car elle avait déjà suspendu, jusqu’à nouvel ordre, ses vols vers Beyrouth depuis début août, rejoignant ainsi de nombreuses autres compagnies aériennes étrangères qui avaient fait de même.

« Nous demandons à nos clients concernés par cette annonce de contacter leurs agences ou le centre d’appel de la compagnie pour obtenir plus d’informations », avait indiqué Air Algérie, sans pour autant expliquer les raisons.

Mais il était clair que cette suspension est liée à la situation sécuritaire dans la région, qui s’est nettement dégradée par la suite, après les nouvelles attaques de l’armée israélienne au sud du Liban entamée depuis le 23 septembre dernier.

Actuellement, les vols spéciaux traversant la région, dont ceux consacrés aux évacuations, sont très risqués en raison de la montée de l’escalade, surtout que l’Algérie n’entretient aucune relation avec Israël. D’où la décision d’organiser la première partie du rapatriement des ressortissants algériens via des vols de la compagnie libanaise vers Le Caire.

Les plus lus