Air Algérie a été durement impactée par la fermeture des frontières et la suspension des vols commerciaux internationaux depuis neuf mois, en raison de la pandémie de Covid-19.
Selon des chiffres officiels, le manque à gagner de la compagnie aérienne nationale s’élève à près de 40 milliards de dinars, depuis la mi-mars. Un chiffre important et difficile à combler malgré la reprise du trafic domestique ainsi que la poursuite des vols de rapatriement.
Air Algérie a dû se rabattre sur le Cargo
Comme bon nombre de compagnies aériennes à travers le monde, Air Algérie a tenté d’amortir la crise en convertissant une partie de ses appareils en cargos destinés aux opérations d’importation et d’exportation de marchandises, selon le porte-parole de la compagnie Amine Andaloussi.
Avant la crise, Air Algérie pouvait utiliser les soutes bagages pour effectuer des opérations cargo en parallèle au transport de passagers. Cette solution pouvait s’avérer rentable, car elle permet de proposer les services cargo à des prix concurrentiels du fait que les appareils étaient déjà rentables par le transport des passagers.
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La compagnie contrainte d’augmenter ses prix
L’éclatement de la crise sanitaire qui a engendré la fermeture des frontières a contraint Air Algérie à clouer ses avions au sol hormis quelques opérations de rapatriement qui ont permis à plus de 30.000 Algériens de revenir au pays. Une goutte d’eau dans l’activité d’Air Algérie, avant la crise.
La compagnie aérienne nationale ne pouvait donc plus compter sur l’utilisation des soutes des appareils qui transportent les passagers et s’est rabattue sur la conversion de certains appareils en cargo. Suite à cela, Air Algérie a décidé de revoir à la hausse les prix à fret, selon M. Andaloussi.
Les prix sont désormais à 70 dinars pour un kilogramme contre 30 dinars avant la crise sanitaire. À noter que la compagnie nationale n’est pas la seule à avoir augmenté ses prix cargo. Ses concurrents ont également dû hausser leurs tarifs dernièrement.
« Air Algérie a converti quatre avions de transport de voyageurs en cargos pour s’adapter à la crise sanitaire », explique M. Andaloussi à TSA, en ajoutant que la compagnie aérienne nationale a mis en place un plan pour répondre aux besoins des opérateurs publics et privés, mais aussi pour assurer les exportations dans un contexte exceptionnel.