Air Algérie a annoncé ce mardi 17 septembre la suspension de ses vols vers Bamako, suite à la décision des autorités maliennes de fermer l’espace aérien du pays. 

La situation se complique au Mali, en proie à la violence terroriste. Une école de gendarmerie et une base aérienne militaire ont été attaquées tôt ce mardi matin dans la région de Bamako, près de l’aéroport international de la capitale malienne.

L’attaque a été revendiquée par le groupe djihadiste GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans) qui a assuré que « l’opération spécifique » a provoqué d’ « énormes pertes humaines » et causé « la destruction de nombreux avions de combat ». 

L’état-major de l’armée malienne a reconnu qu’« un groupe de terroristes a tenté de s’infiltrer dans l’école de gendarmerie de Faladié », sans toutefois donner de bilan de l’attaque. Un officier cité par Le Monde a cependant fait état de « beaucoup de morts » parmi les militaires, sans plus de détails. 

La situation sécuritaire se dégrade au Mali : les vols d’Air Algérie vers Bamako suspendus 

L’aéroport de Bamako, situé près du lieu de l’attaque, a été fermé par les autorités immédiatement après l’assaut. 

Face à cette situation, Air Algérie a décidé de suspendre toutes les liaisons entre Alger la capitale malienne. 

« En raison de la fermeture de l’espace aérien au Mali, tous les vols reliant Alger à Bamako sont suspendus », a annoncé la compagnie aérienne algérienne dans un communiqué diffusé dans l’après-midi de ce mardi à l’adresse de ses clients. 

« Air Algérie s’excuse des désagréments occasionnés et tiendra sa clientèle informée de l’évolution de la situation », ajoute le communiqué. 

L’attaque de ce mardi survient après celle de fin juillet dernier qui a fait des dizaines de morts parmi les forces armées maliennes et celle du groupe paramilitaire russe Africa Corps (ex-Wagner) à Tin Zaouatine, près de la frontière algérienne. Début 2024, les autorités maliennes ont annoncé la révocation de l’accord de paix d’Alger signé en 2015.