La plateforme de réservation de logements en ligne Airbnb a démenti lundi une annonce du ministre israélien du Tourisme selon laquelle la société est revenue sur sa décision de renoncer à faire des offres dans les colonies de Cisjordanie occupée.
Sur sa page Facebook, le ministre du Tourisme Yariv Levin a affirmé lundi que Airbnb « n’appliquera pas sa décision de retirer de son site les logements proposés » en Cisjordanie, un territoire palestinien occupé depuis plus de 50 ans par l’armée israélienne.
« Les informations publiées plus tôt aujourd’hui sont inexactes », a réagi Airbnb dans un communiqué.
La société a dans le même temps « exprimé son rejet sans équivoque du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) » qui appelle au boycott économique, culturel ou scientifique d’Israël pour protester contre l’occupation des territoires palestiniens.
Elle a souligné son « engagement à développer ses activités en Israël, permettant à davantage de touristes du monde entier de profiter des merveilles du pays et de ses habitants », selon le communiqué diffusé après une visite d’une délégation d’Airbnb en Israël.
En novembre, Airbnb avait annoncé sa décision de retirer de ses listes les logements dans les colonies israéliennes en Cisjordanie, « qui sont au cœur de la dispute entre Israéliens et Palestiniens ».
La plateforme n’avait pas précisé la date de l’entrée en vigueur de cette mesure, en soulignant que 200 logements étaient répertoriés dans les colonies.
M. Levin avait alors dénoncé une décision « honteuse et malheureuse » d’Airbnb, qui a surtout provoqué l’indignation de la droite au pouvoir en Israël, dont une grande partie considère que la Cisjordanie devrait être reconnue comme faisant partie intégrante d’Israël.
Environ 430.000 colons israéliens vivent une coexistence souvent conflictuelle avec plus de 2,5 millions de Palestiniens en Cisjordanie, occupée depuis 1967 par Israël tandis qu’environ 200.000 Israéliens résident à Jérusalem-est occupée et annexée.
Les colonies construites par Israël en Cisjordanie sont considérées comme illégales par la communauté internationale qui les voient comme l’un des principaux obstacles à la paix. Le gouvernement israélien conteste cette vision.