Politique

Aït Larbi fustige « la contre-révolution qui cherche à gagner du temps »

Mokrane Aït larbi qualifie les dernières décisions du pouvoir, notamment le maintien de Abdelkader Bensalah à la tête de l’État et l’annonce de nouvelles élections dans des délais « acceptables », de « manœuvres de la contre-révolution qui cherche à gagner du temps ».

« Il s’agit d’une tentative de vider les revendications populaires pacifiques de leur substance réelle qui est le changement de système pour une nouvelle Algérie, l’Algérie des libertés, des droits et de la justice sociale, l’Algérie de tous les citoyens. Le débat doit porter uniquement sur ce point substantiel », écrit l’avocat et défenseur des droits de l’Homme dans une déclaration rendue publique ce samedi 8 juin.

Pour Aït Larbi, le pouvoir, en maintenant Abdelkader Bansalah au poste de chef de l’État, « est sorti de la solution constitutionnelle tout en refusant d’entamer la recherche d’une solution politique à la crise conformément à la volonté populaire ».

L’article 102 de la constitution sur lequel s’est basé le Conseil constitutionnel n’a pas lieu d’être invoqué puisqu’il concerne la situation d’empêchement d’un candidat au deuxième tour de l’élection et non l’absence de candidats, argumente l’avocat.

« Dans ce cas, les délais d’organisation de nouvelles élections sont prolongé pour une durée maximale de soixante jours et non pas dans des délais acceptables. L’absence de candidats pour le premier tour ou leur rejet n’est pas prévu par la constitution » ajoute-t-il, citant l’article en question : « En cas de décès ou d’empêchement légal de l’un des deux candidats au deuxième tour, le Conseil constitutionnel déclare qu’il doit être procédé de nouveau à l’ensemble des opérations électorales. Il proroge, dans ce cas, les délais d’organisation de nouvelles élections pour une durée maximale de soixante (60) jours ».

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