Vingt-deux manifestants, arrêtés vendredi 13 septembre, lors de la manifestation pacifique à Alger ont été placés, ce dimanche, sous mandat de dépôt par le tribunal de Sidi M’Hamed, ont annoncé plusieurs avocats de la défense.
« Mandat de dépôt pour les 22 manifestants qui ont comparu devant le procureur et le juge d’instruction du tribunal Sidi M’hamed », a confirmé le Comité national pour la libération des détenus d’opinion (CNLD).
« Ils sont accusés par le procureur du tribunal de : incitation à l’attroupement, atteinte à la sécurité de l’État, incitation à l’attroupement en utilisant les réseaux sociaux », a ajouté le CNLD.
« Les accusés ont été présentés au procureur qui a renvoyé le dossier au juge d’instruction. Ce dernier a décidé de placer le premier, le deuxième puis le troisième accusé sous mandat de dépôt. Au bout de la troisième décision, la défense, composée de plus de 30 avocats, a décidé de se retirer parce que nous sommes contre l’utilisation de la justice à des fins politiques », a déclaré Me Me Djamel Benyoub, membre du collectif des avocats de la défense.
Dans un communiqué, l’association RAJ a dénoncé « une décision arbitraire qui représente une atteinte flagrante aux libertés individuelles et collectives et une provocation de trop visant à l’étouffement de la révolution populaire des Algériens-es pour l’instauration de l’État des droits et des libertés ».