Huit manifestants qui ont pris part à la marche nocturne hier soir à Alger ont été placés, ce jeudi 21 novembre, en détention provisoire par le tribunal de Bainem, annonce le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Vingt-et-un autres manifestants, arrêtés hier, ont été libérés par le même tribunal, selon la même source.

Hier soir, plusieurs centaines de personnes ont participé à une marche nocturne de Bab el Oued jusqu’à Alger-centre. Plusieurs dizaines de personnes (150, selon le CNLD) ont été interpelées par la police. La majorité des manifestants arrêtés ont été relâchés hier soir et ce jeudi matin.

À Bordj Bou Arreridj, Brahim Laalmi, activiste du Hirak, a été placé, ce jeudi, en détention provisoire par le juge d’instruction du tribunal local, a annoncé la page Facebook de l’activiste.

La page ne précise pas les chefs d’inculpation retenus contre Brahim Laalmi. L’activiste a été arrêté mardi à Djaafra, dans la wilaya de Bordj Bou Arreridj, où participait à un rassemblement contre les élections présidentielles du 12 décembre.

Dans un communiqué, Amnesty International a appelé, ce jeudi, les autorités algériennes à « instaurer un climat favorable et apaisé en ce début de campagne électorale ».

« Plusieurs personnes ont été arbitrairement arrêtées, ces derniers jours, au cours de manifestations pacifiques contre la tenue de l’élection présidentielle prévue pour le 12 décembre prochain », souligne l’ONG.

« Ces arrestations arbitraires limitent fortement les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion, garantis par la Constitution », estime l’ONG.