Économie

Algérie : 1,8 milliard de dollars pour l’importation des véhicules

L’Algérie a réservé en 2023 un montant de 1,8 milliard de dollars pour l’importation des véhicules neufs. Le chiffre a été donné dimanche par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique Ali Aoun. Le quota des véhicules à importer avec cette somme n’a pas encore atteint.

Ali Aoun a dit qu’en 2023, année du retour à l’importation des voitures neuves, l’Algérie a arrêté un quota de 1,8 milliard de dollars pour l’achat de 180.000 véhicules.

« Ce quota a été attribué aux 24 premiers concessionnaires agréés », a indiqué le ministre, en précisant que « jusqu’au 18 avril, 159.037 automobiles ont été importées dont 137.982 véhicules touristiques et utilitaires légers », a-t-il dit.

C’est Fiat Algérie, l’un des trois premiers concessionnaires agréés, qu’a eu la part du lion de ce quota avec « 97.000 véhicules importés » en 2023, selon les chiffres du représentant algérien de la marque italienne du groupe Stellantis.

L’Algérie a importé près de 160.000 véhicules en une année

L’Algérie a repris les importations de véhicules neufs en mars 2023 avec la délivrance de trois premiers agréments aux représentants locaux de Fiat, Opel et Jac.

Ce retour aux importations ne s’est pas déroulé sans accrocs. « Il y a beaucoup de difficultés et d’anomalies. Des concessionnaires se sont permis certaines pratiques illégales, ce qui nous a poussé à créer, il y a deux mois, une plateforme pour recevoir les réclamations des clients. Il y a eu au moins de 20.000 réclamations jusqu’à hier. Les choses ne sont pas passées facilement. Des concessionnaires ont été rappelés à l’ordre, si jamais, ils récidivent, on va leur retirer les agréments », a menacé Ali Aoun.

« Est-ce qu’il y avait des usines de montage ? »

Selon le ministre de l’Industrie, l’Algérie a délivré 27 agréments aux concessionnaires automobiles depuis mars 2023. « Les agréments sont attribués en fonction de la conformité au cahier des charges », a-t-il indiqué.

Sur le sort des anciennes unités de montage de voitures qui ont été fermées après 2019 notamment celles de Kia à Batna, Hyundai à Tiaret et Volkswagen à Relizane, le ministre a répondu : « Est-ce qu’il y avait des usines de montage ? Si vous les connaissez, montrez-les-moi ! Celles qui ont été confisquées par voie de justice sont de simples hangars, à part celle de Renault à Oran qui gagnerait à être améliorée du point de vue technologique ».

Ali Aoun a fait état d’une démarche pour récupérer ces hangars pour d’autres investissements.

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