L’Association algérienne de protection et d’orientation du consommateur et son environnement (Apoce), a tiré la sonnette d’alarme sur un nouveau « défi extrêmement dangereux », qui s’est répandu ces derniers temps sur les réseaux sociaux en Algérie.
Le défi en question, baptisé le « paracétamol challenge », incite les internautes, les adolescents et les jeunes en particulier, à consommer une quantité excessive de paracétamol. L’objectif derrière ce défi, qualifié « d’absurde » par l’Apoce, est de tester sa résistance en ingérant de grosses doses de paracétamol.
Dans un communiqué rendu public ce lundi 14 avril, l’Apoce tire la sonnette d’alarme et met en garde contre la propagation du phénomène appelé « le paracétamol challenge » sur les réseaux sociaux en Algérie.
L’Apoce tire la sonnette d’alarme sur le phénomène du « paracétamol challenge »
Il s’agit, selon la même source, « d’un phénomène étrange et totalement étranger à notre société musulmane, la préservation de soi étant l’un des objectifs de la charia ». Ce défi vise principalement « les faibles d’esprit » et le manque de discernement de certains adolescents qui surfent sur les réseaux sociaux.
Il les incite en effet « à prendre de grosses doses de paracétamol pour démontrer leur résistance physique, selon les allégations des influenceurs occidentaux, imprudents et insouciants, qui sont derrière ce défi absurde », précise la même source.
Cependant, les études scientifiques et les professionnels de santé indiquent que le surdosage de paracétamol peut entraîner des dysfonctionnements et des lésions graves et irréversibles du foie, pouvant provoquer la mort, ajoute l’association.
Tout en appelant les jeunes algériens à faire preuve de discernement, l’Apoce souligne « le rôle primordial de la jeunesse du pays dans l’édification d’une société consciente et soudée ». Elle les incite aussi à « se montrer responsable et à faire face à ce défi ridicule à travers la sensibilisation et la dénonciation ».
Le paracétamol challenge : l’Apoce lance un appel aux parents et aux pharmaciens
L’organisation algérienne de protection des consommateurs rappelle à l’intention des parents que les médicaments, comme le paracétamol, doivent être éloignés de la portée des adolescents. « Les pharmaciens ne doivent également pas vendre ce médicament sans ordonnance aux enfants afin de protéger leur vie », ajoute encore l’Apoce.
Il convient de noter que lorsqu’il est pris à une dose supérieure à la dose maximale recommandée par prise ou par jour, le paracétamol présente plusieurs risques pour la santé. Si le surdosage peut ne pas entraîner de symptômes dans un premier temps, il provoque plusieurs troubles dans les 24 heures suivant la prise.
Il s’agit notamment de nausées, de vomissements, de douleurs au ventre, d’une perte d’appétit. Des sueurs abondantes peuvent aussi apparaître. Plus grave encore, le surdosage de paracétamol peut entraîner des lésions graves et irréversibles du foie, pouvant nécessiter le recours à une greffe.