L’équipe d’Algérie de football n’est pas éliminée de la CAN-2023, mais elle n’est pas encore qualifiée pour le second tour non plus, après leur deuxième match nul (2-2) d’affilée face au Burkina Faso ce samedi 20 janvier à Bouaké.
Pour son deuxième match dans le tournoi, joué ce samedi 20 janvier face au Burkina Faso, les Verts ont évité la défaite in-extremis en égalisant dans le temps additionnel par Baghdad Bounedjah (2-2). Tout se jouera lors du dernier match face à la Mauritanie mardi 23 janvier.
Il faut dire que les Algériens avaient tout contre eux lors de la rencontre de ce samedi. Une chaleur suffocante qui a nécessité l’interruption du jeu au milieu de la seconde période, une condition physique qui laisse à désirer et les 33 000 spectateurs entassés dans les tribunes du stade de la Paix de Bouaké, presque tous acquis à la cause des Étalons.
Il faut dire aussi que le sélectionneur Djamel Belmadi a pris le risque de reconduire presque le même groupe qui est passé à côté face à l’Angola lundi 15 janvier (1-1).
Youcef Atal, Nabil Bentaleb et Ryad Mahrez, qui ont cristallisé toutes les critiques, étaient dans le onze de départ au coup d’envoi. Seuls Ismaël Bennacer et Farès Chaibi ont cédé leur place à Ramiz Zerrouki et Sofiane Feghouli.
Comme face à l’Angola, les Verts ont fait une première mi-temps avec pratiquement le même schéma, soit un flanc gauche très vivace avec Rayan Ait Nouri et Youcef Belaili et un côté droit absent. C’est sur ce flanc qu’ont été menées justement toutes les actions dangereuses des Étalons.
Contre toute attente, les Algériens se sont fait surprendre dans les temps morts du premier half par un but de Konate parti à limite du hors-jeu (45e). Le but a été validé après consultation de l’arbitrage vidéo.
Tenue en échec par le Burkina Faso, l’Algérie a toujours son destin en main
Alors que beaucoup craignaient le pire pour les coéquipiers de Mahrez en seconde période, à cause de la chaleur et de la fatigue, c’est le contraire qui se produisit avec l’égalisation de Baghdad Bounedjah après seulement cinq minutes de jeu (51e).
L’attaque algérienne avait retrouvé une certaine verve avec l’entrée de Mohamed Amine Amoura à la pause à la place d’un Sofiane Feghouli émoussé. Juste après le but égalisateur, Bounedjah rate le break (54’) suite à une belle passe de Amoura. Puis c’est celui-ci qui tire au-dessus de la barre.
Les Verts entrent ensuite dans un passage à vide qui finit mal. À la 70’, l’arbitre sud-africain sollicite de nouveau la VAR et siffle penalty pour une faute de Rayan Ait Nouri dans la surface. Bertrand Traoré prend Mandrea à contre-pied et tout est à refaire pour Djamel Belmadi et son groupe.
Djamel Belmadi utilise alors toutes ses cartes, faisant entrer Ounas et Chaibi. Mahrez et sorti, Belaili aussi. Les fans des Verts ont commencé à perdre espoir en voyant Hubert Velud, le coach du Burkina qui connait bien le football algérien, blinder sa défense en faisant entrer trois défensifs d’un coup à dix minutes de la fin.
L’arbitre a ajouté 9 minutes de temps additionnel mais Baghdad Bounedjah, encore lui, n’aura eu besoin que de trois pour s’offrir un doublé et égaliser (90+4). C’est à juste titre que l’attaquant d’Al Sadd (Qatar) a été désigné homme du match. Il est aussi l’un des meilleurs buteurs de la compétition avec trois réalisations.
L’Algérie a évité une défaite qui aurait été lourde de conséquences pour le moral du groupe. Sur le plan comptable, ce nul n’est pas très différent d’une défaite, dans le sens où les Verts demeurent condamnés à gagner contre la Mauritanie lors de la dernière journée.
La bonne nouvelle c’est qu’ils ont pu revenir au score à deux reprises et qu’ils gardent leur destin en main. La mauvaise, ils affronteront les Mauritaniens sans l’une de leurs pièces maîtresses en défense, Ramy Bensebaini ayant écopé d’un second carton jaune, ce samedi 20 janvier.
Au-delà de ces calculs, il reste qu’en deux rencontres, l’équipe algérienne n’a pas montré un visage conquérant, se contentant de deux nuls heureux face à des équipes tout juste moyennes.