Dernière marche pour les Verts avant le tour crucial des barrages des qualifications pour la Coupe du monde 2022. Ils accueillent ce mardi 16 novembre (20h) à Blida l’équipe du Burkina Faso, leur principal concurrent pour le ticket unique du groupe A.
L’équipe nationale aborde ce match avec beaucoup de sérénité et sans grande pression, le point du match nul étant suffisant pour la qualification. L’Algérie est première du groupe avec 13 points, deux de plus que son adversaire du jour.
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Depuis le début des qualifications, les deux équipes étaient au coude à coude. Elles ont gagné tous leurs matchs et se sont neutralisées (1-1) lors de la rencontre qui les a opposées début septembre dernier à Marrakech (Maroc).
Mais lors de l’avant dernière journée, les Burkinabés ont laissé filer deux points, tenus en échec lors de la précédente journée par le Niger (1-1), à la surprise générale.
Cette contre-performance est néanmoins sans incidence sur l’issue finale de la lutte pour la première place. Même s’ils avaient battu le Niger, les Etalons seraient toujours dans l’obligation de l’emporter à Blida pour se qualifier.
« Même si on gagnait ici, il fallait qu’on aille gagner à Blida. Le problème reste entier. Seulement qu’on part sur le plan mental, un peu diminué sinon, c’est toujours la même chose », a reconnu le sélectionneur Kamou Malo à l’issue du match face au Niger.
L’intention des Burkinabés est donc claire, ils joueront pour gagner et jetteront sans doute toutes leurs forces dans la bataille. Le coach des Verts Djamel Belmadi est conscient que son équipe est condamnée à sortir le grand jeu pour ne pas se faire surprendre.
Les matchs joués jusque-là dans ces qualifications ont confirmé que cette sélection du Burkina Faso est imprévisible. Elle est capable du meilleur comme du pire.
En septembre dernier, elle a fait suer les Algériens, champions d’Afrique en titre et qui restaient sur une longue série d’invincibilité. Deux mois plus tard, elle se fait surprendre par le modeste Niger auquel les coéquipiers de Ryad Mahrez ont mis un total dix buts en aller et retour.
Les Verts devront oublier que leur adversaire vient de trébucher face à une petite équipe et se mettre en tête que la qualification pour le dernier tour ne sera acquise qu’après le coup de sifflet final. N’ayant rien à perdre, les Etalons joueront le tout pour le tout, sans faire de calculs.
Net avantage aux Verts
La mission est ardue, mais les protégés de Belmadi ont des atouts à faire valoir, même si, sur le plan de l’effectif, le coach a quelques soucis. Pour ce stage de novembre, il a dû changer cinq éléments en défense par rapport aux deux matchs d’octobre face au Niger, dont le dernier est le latéral Youcef Attal. Youcef Belaïli, une autre pièce maîtresse, s’est blessé face à Djibouti vendredi dernier mais pourrait être d’attaque face aux Etalons.
« C’était un peu difficile pour Youcef Belaïli qui a reçu un coup à la cheville. Ce n’est pas très grave, c’est un puissant. Mais il a la cheville qui est gonflée », a déclaré Djamel Belmadi à son propos.
En tout cas, le sélectionneur national pourra toujours puiser dans la richesse du banc des Verts. Mais les Etalons aussi ne seront pas au complet. Bertrand et Lassina Traoré sont blessés et Kanouté est suspendu après avoir écopé d’un carton face au Niger.
Sur le papier, les Algériens partent largement favoris pour aller aux barrages. Déjà, ils n’ont besoin que d’un match nul, ce qui est largement à la portée d’une équipe qui n’a pas perdu depuis 32 matchs et qui joue de surcroît à domicile. Ensuite, il y a une différence de niveau indéniable entre les joueurs qui composent les deux équipes malgré la physionomie du match de Marrakech.
Les Verts n’auront pas le droit à l’erreur, car non seulement ils joueront un match capital, mais aussi ils évolueront devant leur public après un huis clos de plus d’une année et demie imposé par la crise sanitaire.
14 000 supporters sont autorisés à prendre place dans les gradins du stade fétiche de l’équipe nationale et la fête ne doit nullement être gâchée. Les protégés de Belmadi sont appelés à garder leur concentration pendant toute la rencontre et oublier qu’ils ont besoin seulement d’un match nul. C’est ce que tente de leur inculquer leur coach.
« Nous devons oublier ce match, et nous concentrer sur le dernier rendez-vous des éliminatoires face au Burkina Faso mardi. La victoire est impérative pour pouvoir se qualifier pour les barrages haut la main », a déclaré Djamel Belmadi à la fin du match face à Djibouti.
Cette équipe du Burkina Faso ne fait peut-être pas partie du gotha africain, mais ce n’est pas un petit poucet non plus. En 2013, elle a failli barrer la route du mondial brésilien à l’Algérie qu’elle a affrontée au dernier tour et qu’elle a battue à Ouagadougou (3-2) avant de s’incliner au retour à Blida sur un but heureux de Madjid Bouguerra.
Les Algériens doivent faire le boulot ce mardi et se mettre, immédiatement après, à la préparation de la double confrontation des barrages face, sans doute, à un adversaire d’un autre calibre. Le Qatar n’est plus très loin pour eux.