L’équipe de football d’Algérie est revenue ce samedi au pays après le succès par un but à zéro devant le Cameroun, vendredi 25 mars en match aller des barrages du Mondial 2022.

Islam Slimani qui a inscrit l’unique but de la rencontre a eu les éloges appuyés du coach Djamel Belmadi. « Islam c’est le symbole de la combativité, du travail, de la régularité et de l’amour pour l’équipe nationale », a encensé Belmadi à son arrivée à l’aéroport d’Alger.

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« Nous ne croyons pas en la superstition mais en le travail et la confiance en soi. Ce dont nous avons besoin c’est un terrain en bon état, et c’est tout », a-t-il dit à la presse.

La victoire contre le Cameroun a mis fin à la suprématie des Lions indomptables sur les Fennecs en matchs officiels. C’est une première pour l’Algérie qui n’a pas battu l’équipe camerounaise en match officiel.

C’est la première défaite du Cameroun sur ses terres depuis près d’un quart de siècle, depuis sa défaite contre le Ghana le 4 octobre 1998 (1-3). Ce faisant l’EN a su briser le signe indien de sa déroute sur cette enceinte du Japoma Stadium de Douala dans laquelle il a subi un naufrage durant la dernière CAN (deux défaites, un nul).

Selon Djamel Belmadi, la sélection nationale a toujours eu du mal à jouer contre cette sélection camerounaise. « Il y avait des raisons à cela, et nous avons penché dessus et nous les avons examinées. Nous avons trouvé des solutions pour ce premier match, il nous reste un deuxième match important », a ajouté le sélectionneur algérien.

La seconde manche de ces barrages aura lieu mardi 29 mars au stade Tchaker de Blida. « Le Cameroun n’est pas une équipe simple, elle est forte et dispose d’individualités et de joueurs expérimentés », met en garde Belmadi conscient que la concentration doit être de mise lors de la manche retour.

« Nos joueurs sont heureux de la victoire, mais tous savent qu’il nous reste encore un match d’une importance capitale. Ils sont tous concentrés », a déclaré Belmadi. « La qualification n’est pas encore obtenue », insiste-t-il, ajoutant qu’il reste une deuxième bataille « aussi difficile » que celle de vendredi soir.

Song mauvais perdant ?

Très frustrés par leur défaite, les Camerounais s’avèrent mauvais perdants. En conférence de presse d’après-match, le sélectionneur camerounais Rigobert Song a minimisé le succès des Verts en faisant valoir que les Algériens « ne sont pas venus pour jouer » en référence au solide bloc défensif algérien sur lequel les attaques camerounaises ont toutes échoué.

« Nous avons eu plus de possession de balle (que les Algériens) parce que notre intérêt à nous c’était d’abord de jouer. Quelles occasions ont-ils eues, eux ? », a affirmé Song qui reconnaît implicitement que son équipe ne s’était pas adaptée comme il le fallait à cette situation.

 « Il nous était difficile de franchir cette barrière (défensive) qu’ils ont érigée. Cela fait partie aussi de ce qu’ils cherchaient », a-t-il expliqué. Pour le sélectionneur camerounais, rien n’est encore perdu, malgré cette défaite.

« Nous sommes rassurés que rien n’est encore fait. Nous savons maintenant comment nous préparer pour obtenir cette qualification (en coupe du monde) en Algérie », a-t-il conclu.

Le quotidien sportif français L’Equipe a, dans son compte rendu du match, rapporté que le pressing de début de match durant lequel les Camerounais ont harcelé la défense algérienne, ne fut qu’« un feu de paille pour la formation de Rigobert Song », incapable de déstabiliser le bloc algérien « solide et solidaire, à l’image de son avant-centre Islam Slimani, monstre d’abnégation dans le pressing ».

L’Équipe relève que « malgré onze minutes de temps additionnel (les projecteurs ont lâché à la 47e minute, l’arbitre botswanais Joshua Bondo ayant interrompu le match durant sept minutes, ndlr), les Camerounais échouaient à se montrer dangereux ».

« Apathiques » les Camerounais « ne sont jamais parvenus à embrasser cette seconde période », tandis que la défense des Verts se montrait intraitable, Aïssa Mandi en tête, a relaté le quotidien sportif.