Le sélectionneur de l’Équipe nationale de football, Djamel Belmadi, a accordé une interview à la chaîne officielle de la Fédération algérienne de football (FAF), au cours de laquelle il a annoncé qu’il restait à la barre technique des Verts.

Durant cet entretien, le premier depuis la conférence d’après match, le 29 mars à Blida après la défaite de l’Algérie contre le Cameroun lors du barrage qualificatif au mondial du Qatar, Belmadi a étrillé l’arbitre de cette rencontre Bakary Gassama.

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« Plus jamais on ne laissera deux ou trois personnes conspirer contre notre pays. Plus jamais on ne laissera un arbitre venir piétiner notre pays », a lancé dimanche 24 avril, le sélectionneur algérien.

Enchaînant, Djamel Belmadi a raconté son face à face lunaire avec l’arbitre Gassama d’abord à l’aéroport d’Alger et ensuite dans un aéroport en Turquie.

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« Je n’ai pas du tout aimé de voir cet arbitre confortablement installé dans les salons à boire un café et (à manger) un millefeuille. Je le lui ai dit et j’ai vidé mon sac », a déclaré Belmadi. Le sélectionneur des Verts poursuit en affichant sa frustration de ce « traitement de faveur » auquel la délégation algérienne n’a pas droit lors de ses déplacements en Afrique.

Les propos de Djamel Belmadi ont secoué la planète football et fait réagir le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), Samuel Eto’o, qui s’est senti visé.

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« La Fédération camerounaise de football (Fecafoot) fait part de sa vive préoccupation à la suite des propos du sélectionneur des Fennecs d’Algérie (…) L’intéressé sous-entend que le résultat du match aurait été faussé au détriment de l’Algérie par l’arbitre et une « conspiration par 2 ou 3 personnes », a affirmé la Fecafoot qui annonce qu’elle se réserve « le droit de porter l’affaire, dans les prochains jours, devant la commission d’éthique de la FIFA ».

🔴 COMMUNIQUE DU PRESIDENT DE LA FECAFOOT SUITE AUX PROPOS DU SELECTIONNEUR DE L'ALGERIE DJAMEL BELMADI.

Le Cameroun se réserve le droit de porter l'affaire dans les prochains jours devant la commission d'éthique de la FIFA. (@FecafootOfficie) pic.twitter.com/AmlCvPH8U8

— CFOOT (@cfootcameroun) April 25, 2022

La Fecafoot conteste des « allégations diffamatoires »

La Fecafoot conteste des « allégations diffamatoires instillées de façon répétitive par les dirigeants algériens du football », et regrette que « la persistance de cette polémique au long cours soit de nature à provoquer des incidents similaires à l’agression verbale subie par des responsables camerounais le 1er avril dernier, à Doha, en marge du tirage de la Coupe du monde Qatar 2022 ».

En creux, la Fecafoot invite l’Algérie et les supporters algériens à « faire prévaloir le respect de la règle du jeu (sic), la considération due à l’adversaire et l’acceptation du résultat (sic) ».

Pour rappel, au lendemain de l’élimination de l’Algérie du Mondial 2022, la Fédération algérienne de football (FAF) a déposé un recours auprès de la FIFA contre l’arbitre gambien Bakary Gassama.

Selon la FAF, le recours comporte des éléments sur les erreurs d’arbitrages manifestes commises par Gassama et qui ont eu pour conséquence d’influencer le résultat du match. Le 5 avril, le président de la fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, a déclaré que le problème de l’arbitrage africain a été au centre de sa discussion avec le président de l’instance mondiale du football (FIFA), Gianni Infantino, au lendemain de la défaite de l’Algérie face au Cameroun, le 29 mars à Blida.

« J’ai évoqué ce sujet parce que j’ai tenu à attirer l’attention sur le problème de l’arbitrage en Afrique », a affirmé le président de la FAF à deux médias nationaux. Sans vouloir se faire d’illusion quant à une réponse favorable à la plainte de la FAF contre l’arbitre Gassama, M. Amara a néanmoins confirmé l’existence de « preuves que l’arbitrage n’a pas été neutre et honnête » durant le match Algérie-Cameroun.