L’Algérie, qui s’est dotée ce jeudi de sa banque de semences, veut retrouver son rang de grand producteur mondial de blé dur. Le premier ministre Aïmene Benabderrahmane l’a dit clairement lors de l’inauguration du siège de cette banque à Alger. L’occasion pour lui de revenir sur le passé glorieux, mais très lointain, de l’Algérie dans la production de blé dur.
« Du temps de la Numidie, l’Algérie était le grenier de blé de l’Europe. Aujourd’hui, nous sommes le quatrième plus gros importateur mondial de blé tendre », a lancé Aïmene Benabderrahmane dans l’allocution qu’il a prononcée lors de cette inauguration.
Pour lui, l’Algérie doit changer de statut et renverser sa position de gros importateur à celui de grand producteur sur le marché mondial du blé.
Changer le mode de consommation
« L’Algérie doit devenir un pays influent sur le marché mondial du blé, non pas en tant qu’importateur, mais en tant qu’exportateur comme elle était dans le passé», a lancé Aïmene Benabderrahmane.
Dans la foulée, le premier ministre a rappelé le temps où l’Algérie était le principal grenier de blé de l’Europe. « Du temps des Numides, l’Algérie était considérée comme le principal grenier à blé de l’Europe, comment se fait-il qu’elle est devenue aujourd’hui le quatrième importateur mondial de blé tendre ? », s’est-il interrogé.
Enchaînant, Aïmene Benabderrahmane a rappelé aussi que l’Algérie produisait et consommait « uniquement » du blé dur. « Il faut qu’on revienne à ce mode de consommation qui est sanitaire », a-t-il soutenu, appelant indirectement les Algériens à changer leur mode de consommation, en optant pour des produits à base de blé dur.
Le blé tendre que l’Algérie importe massivement est utilisé pour fabriquer de la farine et donc du pain, un produit subventionné et de large consommation.
Pour le blé dur, il est utilisé pour fabriquer de la semoule qui à son tour permet de préparer des pâtes alimentaires, de la galette et le couscous qui est un plat typiquement algérien.
Le premier ministre a indiqué que l’Algérie importait plus de 10 milliards de dollars par an de produits alimentaires, dont une bonne partie est constituée de céréales et de lait.