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Algérie – France : la double nationalité, une chance ou un handicap ?

Algérie – France : la double nationalité, une chance ou un handicap ?

Dans un contexte politique clivant en France, des jeunes entrepreneurs franco-algériens ont organisé une conférence sur l’entreprenariat et les opportunités économiques en Algérie.

L’occasion de réitérer que la double nationalité n’est pas un handicap mais une chance.

Les Franco-Algériens peuvent en effet entreprendre et investir de Dunkerque, à la pointe nord de la France, jusqu’à Tamanrasset, à l’extrême sud de l’Algérie, pour reprendre la formule prononcée par le général De Gaulle en mai 1958  qui signifiait à l’époque que l’Algérie et la France était un seul pays. 

Plus de 66 ans après, les Franco-Algériens ont cette opportunité de pouvoir voyager et investir de part et d’autre de la Méditerranée, sans aucune contrainte particulière, comme s’ils étaient dans un seul pays.

C’est Awassir, le réseau nouvellement créé pour connecter les membres de la diaspora algérienneentre eux et avec leur pays d’origine, qui a organisé la rencontre, vendredi 14 juin à Paris, sous le thème : « Enjeux économiques en Algérie, perspectives et opportunités ».

Une façon de participer aux débats de la campagne actuelle des législatives en France, avec une vision qui sort des clivages qui déchirent la classe politique et la société françaises.

Au-delà de l’entreprenariat, les participants ont évoqué la question de la double nationalité et de la double culture, qui se trouve justement dans le viseur du probable vainqueur du scrutin, le Rassemblement national (RN).

Bien placé pour en parler, ce jeune entrepreneur qui porte un patronyme typiquement français et un prénom à consonance algérienne.

« C’est compliqué de s’appeler Sofiane Lesage dans un quartier. Je ne sais pas si je dois être fier d’être Lesage ou fier d’être Sofiane, cette problématique est concrète pour 99% de nos concitoyens algériens », reconnaît-il d’emblée.

Toutefois, il trouve les mots pour expliquer que cela doit être pris comme un avantage plutôt que comme une entrave.

Entreprendre de Dunkerque à Tamanrasset : la chance des franco-algériens

« Il faut être parfaitement fier d’être Français et parfaitement fier d’être Algérien, l’un ne va pas sans l’autre », dit-il. Surtout, pour les entrepreneurs, la double nationalité leur permet de tenter leur chance dans les deux pays.

Vu sous cet angle, « ceux qui ont le plus gagné à l’issue de l’histoire entre l’Algérie et la France, ce sont les binationaux », assure Sofiane Lesage. Parce que, explique-t-il, « ils sont Français et Algériens de Dunkerque à Tamanrasset » et ils peuvent de ce fait « investir et entreprendre de Dunkerque jusqu’à Tamanrasset ».

Entreprendre en France et en Algérie : l’immense opportunité des Franco-Algériens

« Dans le contexte actuel qui encourage la division, j’aimerais profiter du témoignage de Sofiane Lesage pour rappeler que la différence est une force », a réagi sur LinkedIn Wahiba Guerroumi, qui a elle-même participé à la rencontre. Wahiba Guerroumi est une entrepreneure franco-algérienne qui a lancé avec succès le concept des logos végétalisés.

« Nos racines diversifiées sont le socle sur lequel nous bâtissons un avenir innovant et durable », écrit-elle.

Les jeunes algériens de la diaspora sont éligibles au même titre que leurs concitoyens résidents aux différents dispositifs mis en place en Algérie en faveur de l’emploi des jeunes, de l’investissement et de l’économie de la connaissance.

Toutes ces mesures incitatives et facilitations ont été rappelées aux participants à la rencontre de vendredi dernier. À titre d’exemple, les porteurs de projets innovants peuvent prétendre à l’aide du fonds des startups (ASF) qui finance les projets à hauteur de 80 millions de dinars, et jusqu’à 150 millions de dinars (1 million d’euros) pour les projets les plus intéressants.

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