Le président Abdelmadjid Tebboune s’est envolé ce jeudi 13 juin à Bari en Italie pour assister au sommet du G7 où il a rencontré son homologue français Emmanuel Macron.
Il a été invité par la première ministre italienne Giorgia Meloni ainsi que d’autres chefs d’État étrangers qui ne font pas partie du groupe des sept pays les plus industrialisés de la planète : États-Unis, Royaume-Uni, France, Italie, Japon, Allemagne et Canada.
À Bari, le président Tebboune a reçu dans sa résidence à Masseria San Francesco son homologue français Emmanuel Macron, a indiqué la Présidence de la République algérienne dans un communiqué.
Rien n’a filtré sur le contenu des discussions entre les deux chefs de l’État dont c’est la première rencontre depuis celle du Caire lors la 27e Conférence des parties à la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (Cop 27).
Les deux présidents algérien et français ont eu entre-temps des entretiens téléphoniques dont le dernier a eu lieu le 11 mars dernier durant lequel ils ont évoqué la visite d’État d’Abdelmadjid Tebboune à Paris qui a été maintes fois reportée depuis mai 2023. Les deux présidents se sont mis d’accord pour que ce déplacement, tant attendu des deux côtés de la Méditerranée, ait lieu entre fin septembre et début octobre prochain.
Deux évènements majeurs ont eu lieu dans les deux pays entre le dernier entretien téléphonique et la rencontre entre Tebboune et Macron ce jeudi en Italie.
Algérie – Macron : Tebboune rencontre Macron dans un contexte spécial
D’abord en Algérie où le président Tebboune a décidé le 21 mars dernier à la surprise générale l’organisation d’élections présidentielles anticipées le 7 septembre prochain.
Élu en décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune n’a pas encore dévoilé ses intentions de briguer ou non un second mandat présidentiel le 7 septembre. De nombreux partis l’ont déjà désigné comme leur candidat, ce qui renforce la thèse selon laquelle il se portera candidat aux présidentielles du 7 septembre.
Le second événement majeur qui peut impacter la relation franco-algérienne a eu lieu dimanche 9 juin en France où Emmanuel Macron a décidé de dissoudre le Parlement et de convoquer des législatives anticipées le 30 juin et le 7 juillet prochains, après la victoire de l’extrême-droite aux Européennes 2024. Cette décision a placé le Rassemblement national, le parti vainqueur des élections européennes du 9 juin, aux portes de Matignon.
Une victoire de ce parti qui est connu pour ses positions hostiles à l’Algérie, risque de remettre en cause la visite de Tebboune à Paris et d’affecter durablement la relation, déjà compliquée et difficile, entre les deux pays.
