Un fiasco total. Pour son premier match officiel à la tête de l’équipe d’Algérie face à la Guinée jeudi 6 juin au stade Mandela d’Alger, Vladimir Petkovic a tout raté, ce qui a soulevé un tollé de critiques sur les réseaux sociaux.
Son système tactique bizarre 4-2-4 incompatible avec le jeu traditionnel des Algériens qui fait de petites passes rapides n’a pas fonctionné.
Durant tout le match, les Fennecs ont donné l’impression d’errer sur le terrain face à une modeste équipe de la Guinée qui ne fait pas partie des grosses cylindrées africaines.
Avec seulement deux milieux de terrain défensifs, quatre attaquants dont l’incorrigible Yacine Brahimi qui s’est encore une fois distingué par ses dribles inutiles et ses portes de balles, l’équipe nationale a pris le mauvais chemin.
Rapidement, le stade Neslon Mandela, plein à craquer et avec Karim Benzema comme invité de marque, s’est éteint. Sans plan de jeu, les Fennecs ont été incapables de créer des occasions et de dominer leur adversaire. La première mi-temps, terne, s’est terminée sur un score vierge.
« On pensait que l’Algérie avait touché le fond »
Après la pause, c’est la Guinée qui a puni les Verts après cinq minutes de jeu suite à une perte de balle de Brahimi au milieu de terrain, et une incroyable complaisance de la défense algérienne.
Les Fennecs ont rapidement égalisé, aidé par un défenseur adverse qui a poussé dans ses propres buts un ballon de Said Benrahma renvoyé par la transversale suite à une contre-attaque éclair (52e).
Douze minutes, l’Algérie a encaissé un second but par Camara qui a profité d’un mauvais renvoi de la défense algérienne pour battre Mandrea.
Cette défaite de l’Algérie relance la course à la qualification dans le groupe G. Trois sélections occupent désormais la première place avec six points chacune : l’Algérie, la Guinée et le Mozambique.
Sur les réseaux sociaux, la prestation des Fennecs a soulevé de nombreuses critiques, en Algérie et à l’étranger.
Déjà dans le stade, avant la fin du match, les supporters ont donné le ton en scandant les noms de Djamel Belmadi, ancien sélectionneur national qui a été limogé après la débâcle des Verts en CAN 2023 en janvier dernier, et de Riyad Mahrez qui a été écarté par Petkovic depuis son arrivée à la tête de l’équipe nationale le 4 mars dernier.
Algérie – Guinée (1-2) : « Le déclin se poursuit »
Ensuite, de nombreux spécialistes du ballon rond ont critiqué le jeu méconnaissable de l’équipe nationale dont le match contre la Guinée devait constituer le point départ d’une nouvelle et belle aventure, après les trois échecs successifs : CAN 2021, Mondial 2022 et CAN 2023.
La réaction la plus sévère, mais qui résume tout, a émané du journaliste franco-algérien Nabil Djellit. « On pensait que l’Algérie avait touché le fond. Elle continue à creuser… », a-t-il écrit sur X.
« Le déclin se poursuit, malheureusement », a asséné de son côté le journaliste algérien de beIN Sports Hafid Derradji qui a fourni son analyse du match et de la situation des Fennecs d’Algérie. Pour lui, la défaite des Verts est « logique ». « La première mi-temps que l’on a jouée sans avant-centre était faible et la seconde mi-temps était malheureuse. Je n’ai pas compris comment on l’a jouée », a écrit Hafid Derradji sur Facebook.
Les supporters scandent les noms de Belmadi et Mahrez : une gifle pour Petkovic et la FAF
L’équipe d’Algérie a joué sans « âme ni détermination » et elle était « faible individuellement et collectivement, physiquement, techniquement et tactiquement au niveau de toutes les lignes », a –t-il ajouté.
« Il est vrai que la nouvelle ère nécessite un nouveau souffle, qui vient avec du temps, des efforts et de la patience, mais elle demande plus de courage de la part de l’entraîneur et beaucoup de détermination et de grinta de la part des joueurs qui étaient complètement absents aujourd’hui d’une manière étrange et inquiétante », a-t-il complété.
« Une bouillie de football. Le néant, aucune envie », a réagi le journaliste Abdellah Boulma sur X.
Le journaliste Jugurtha Ibersienne qui se présente comme un spécialiste des joueurs binationaux se veut plus compréhensif : « Il est donc primordial de lui laisser le temps », en parlant de Vladimir Petkovic. « Il est important de s’unir autour de l’équipe nationale et de soutenir nos joueurs », estime-t-il.