Engagé dans plusieurs investissements dans l’industrie pétrolière et gazière en Algérie, l’Italien ENI se met aussi à la production d’électricité solaire dans le sud algérien, en partenariat avec Sonatrach.
L’Algérie a un énorme potentiel d’énergie solaire qui pourrait constituer une alternative aux énergies fossiles dont l’exportation constitue la ressource principale en devises du pays.
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Son exploitation à grande échelle est envisagée et des projets d’envergure évoqués, comme Desertec, sans toutefois être concrétisés.
Sonatrach et la compagnie italienne ENI viennent d’annoncer deux projets dans le sud-est algérien, dont un ayant « une valeur stratégique ».
Il s’agit d’un Solar Lab et d’une centrale photovoltaïque de 10 MW. Le Solar Lab a été inauguré ce jeudi en présence de Toufik Hakkar, PDG de Sonatrach et de Claudio Descalzi et Lucia Calvosa, respectivement directeur général et présidente d’ENI.
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Solar Lab a une portée stratégique dans le sens où il est destiné à contribuer au développement de la filière solaire en Algérie. Selon un communiqué de Sonatrach, il servira à tester différents types de panneaux photovoltaïques « dans un environnement caractérisé par des niveaux de rayonnement solaire très élevés ».
Le but étant de collecter et d’analyser des données en vue d’avoir le « meilleur niveau de performance technologique dans ce domaine ». Il sera ouvert aux universités et institutions publiques « à des fins de recherche », précise la compagnie algérienne.
Algérie – Italie : partenariat stratégique
À la même occasion, les deux parties ont procédé à la pose de la première pierre du projet de réalisation de la centrale photovoltaïque « BRN 2 » qui vise à exploiter « le potentiel élevé en énergie solaire dont bénéficie cette région ».
La nouvelle station sera reliée à une autre déjà existante, la « BRN 1 », et contribuera à alimenter les installations de Bir Rbaâ Nord. Sa capacité sera de 10 mégawatts. Une troisième station devrait être réalisée en 2023, toujours en partenariat avec ENI, au niveau du site de production de Menzel Lejmat Est (MLE), dans le bassin de Berkine.
Selon Sonatrach, ces projets visent à « renforcer la production nationale d’énergie solaire renouvelable et de diversifier ainsi les sources d’énergie dans l’objectif de réduire l’empreinte carbone résultant de ses activités ».
Ils confirment aussi l’excellence de la coopération entre l’Algérie et l’Italie qui commence à aller au-delà de l’industrie pétrolière et gazière. « L’Algérie et l’Italie sont des partenaires de confiance depuis des décennies et continueront à œuvrer ensemble pour une transition énergétique juste, durable et pragmatique », a indiqué pour sa part Claudio Descalzi, cité par le site Boursorama.com.
Signe de l’importance du marché algérien pour ENI et de l’intérêt accordé au développement des énergies renouvelables, le lancement de ces projets a coïncidé avec la tenue d’une réunion du conseil d’administration du groupe italien sur le territoire algérien, à Bir Rbaâ Nord.
Fin mai, lors d’une visite d’Etat de trois jours à Rome, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a proposé d’approvisionner l’Italie en électricité à partir d’Algérie.
« Nous avons proposé la réalisation d’un câble sous-marin entre l’Algérie et l’Italie, à travers lequel nous pourrons approvisionner l’Italie et une partie de l’Europe en énergie électrique », a-t-il dit.