L’attaquant du Stade Rennais, Amine Gouiri est la dernière recrue en date de l’équipe d’Algérie de football. Son choix de défendre les couleurs de l’Algérie a été annoncé mardi 5 septembre par le sélectionneur Djamel Belmadi. En France, la décision fait déjà grincer des dents.
« D’un point de vue administratif, on ne va pas faire de langue de bois, c’est réglé », a déclaré Belmadi à la presse qui l’interrogeait sur le cas de Gouiri en marge du stage qu’effectuent les Verts à Constantine.
Les propos de Belmadi signifient que l’attaquant franco-algérien du Stade Rennais, régulièrement convoqué ces dernières années en jeunes catégories de l’équipe de France, a officiellement changé de nationalité sportive et qu’il est sélectionnable avec l’Algérie.
On ne sait pas ce qui reste encore à effectuer dans la procédure et Belmadi n’a pas indiqué pourquoi il n’a pas convoqué le joueur pour ce stage de septembre. Mais il est maintenant certain qu’il le retiendra dès le prochain regroupement prévu en octobre et surtout pour la prochaine coupe d’Afrique des nations en janvier et février 2024 en Côte d’Ivoire.
Djamel Belmadi ne pourra pas se priver délibérément d’un attaquant de ce niveau, sachant les faiblesses que connaît l’équipe nationale dans ce compartiment depuis au moins la dernière CAN au Cameroun.
Le bonheur des uns faisant parfois le malheur des autres, c’est le Stade Rennais qui risque de se retrouver privé de son attaquant pendant le tournoi africain qui aura lieu en janvier prochain.
Et cette situation, les dirigeants du club ne l’ont pas entrevue, car lors de l’engagement d’Amine Gouiri, celui-ci n’était pas encore un joueur d’une sélection africaine.
Ni l’entraîneur Bruno Génésio ni le directeur sportif Florian Maurice ne se sont encore exprimés publiquement sur la question, mais la presse française anticipe déjà le désarroi des deux techniciens. Certains titres n’hésitent pas à lâcher le mot : trahison. Le site But Football club s’interroge par exemple si Génésio et Maurice n’ont pas été « trahis par Gouiri ».
Rennes ne s’attendait pas à ce que Gouiri choisisse l’Algérie
Ouest-France explique que le club breton risque d’être privé de Gouiri pendant potentiellement 7 matchs de championnat et de coupe de France en janvier-février, en plus de ne pas disposer pendant la même période du Marocain Ibrahim Salah et du Camerounais Christopher Wooh.
Le journal rappelle que l’Algérien, acheté à Nice à l’été 2022 pour 28 millions d’euros, est le transfert le plus cher du club. Surtout, Génésio et Maurice avaient fait un pressing pour faire venir l’attaquant et la transaction ne s’est concrétisée que dans les derniers instants du mercato. Pour convaincre Nice, le Stade Rennais avait mis dans la balance l’attaquant Gaëtan Laborde.
L’encadrement du club breton avait fait tout cela pour « un joueur international français » et il « ne supposait pas qu’il puisse faire défaut pour une participation à la CAN », écrit Ouest-France.
Autre raison de se mordre les doigts du côté de Rennes, le club n’a recruté cet été que le jeune buteur turc Bertuğ Yildirim.
Du côté de l’équipe d’Algérie, on doit au contraire jubiler. Amine Gouiri s’ajoute à une longue liste de joueurs de talent formés en France et qui ont fait le choix, cette année, de porter le maillot vert, comme Houssem Aouar, Rayan Aït-Nouri, Farès Chaïbi et Jaouen Hadjam. Surtout, Gouiri apportera une énorme solution en pointe de l’attaque où Islam Slimani et Baghdad Bounedjah prennent de l’âge.
Formé à Lyon, Amine Gouiri a joué pour l’OG Nice entre 2020 et 2022 avant d’être transféré la saison passée au Stade Rennais. Avec le club breton, il a marqué 18 buts toute compétitions confondues.
Depuis 2016, il est régulièrement convoqué chez les jeunes catégories des Bleus.
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