La liste des produits interdits à l’importation par l’Algérie continue de s’allonger. Le dernier en date sont les plaques de marbre. La décision de ne plus importer de cette pierre en forme de plaques a été prise par le président Abdelmadjid Tebboune lors de la réunion du Conseil des ministres ce dimanche 9 mars.
Lors de ce Conseil, le président Tebboune a ordonné l’organisation de cette filière ancienne et stratégique ainsi que de coopérer avec des partenaires internationaux pionniers dans ce secteur.
« Pour soutenir le produit national, le Président de la République a ordonné l’interdiction de toute importation de plaques de marbre prêtes à l’emploi », et de lancer de « nouveaux investissements ainsi que des réformes dans le domaine du marbre.
Le chef de l’Etat a demandé au gouvernement d’augmenter les investissements dans le domaine de l’exploitation du marbre « de manière réfléchie, car il représente une source importante de devises et de création d’emplois pour les jeunes. »
Algérie : les plaques de marbre interdites d’importation
La mesure relative à l’interdiction d’importer le marbre en plaques survient au moment où l’Algérie s’apprête à adopter une nouvelle loi minière qui offre de nombreux avantages aux investisseurs étrangers, parmi lesquels figure la possibilité de détenir jusqu’à 80% du projet contre un plafond de 49% dans l’actuelle loi.
Le texte porté par le ministre de l’Energie et des mines Mohamed Arkab propose de retirer les activités minières de la liste des secteurs stratégiques soumis à la règle 49/51 pour l’investissement étranger. Cette règle stipule que l’investisseur étranger ne peut pas détenir plus de 49% dans un projet qui fait partie d’un secteur considéré comme stratégique en Algérie.
L’Algérie a déjà décidé d’interdire l’importation du marbre prêt à l’emploi en mai 2023.
En plus du marbre en plaques, l’Algérie a interdit de nombreux produits à l’importation avec un double objectif : encourager la production locale pour relancer l’industrie, et préserver les réserves de change du pays. Ces dernières dépendent toujours de l’exportation des hydrocarbures qui représentent la principale source en devises du pays.
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