À l’occasion de la célébration du 50ᵉ anniversaire de la création de l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), le président, Abdelmadjid Tebboune, a réitéré, mardi à Alger, le rôle du secteur agricole dans la réduction de la dépendance alimentaire du pays. À cette occasion, il a fait part de plusieurs recommandations et a annoncé de nombreuses mesures.
Le président a ainsi félicité les agriculteurs en indiquant que le montant des productions agricoles avait atteint cette année 37 milliards de dollars et que : « L’agriculture contribue pour 15 % du produit intérieur brut ».
Le chef de l’État a insisté sur la nécessité de réaliser l’autosuffisance dans les productions stratégiques, notamment en blé dur, maïs et orge.
À cette occasion, il a rappelé les actions en faveur du secteur agricole et les instructions données aux banques afin qu’elles accordent « des prêts au profit des agriculteurs » et que soit assuré la stabilité du marché à travers le stockage des produits agricoles notamment par le biais d’un programme de construction de chambres froides.
Il a également mentionné « l’augmentation du soutien à certains produits de base, comme l’augmentation du prix d’achat des céréales et des légumes secs aux agriculteurs, ainsi que l’augmentation du soutien des engrais à hauteur de 50 % de leur prix de référence pour atténuer les effets de la hausse de leur prix sur les marchés internationaux, et la connexion de dizaines de milliers de fermes et de périmètres agricoles au réseau électrique ».
Le président a souligné l’importance de la filière céréales dans la stratégie agricole, du fait de la consommation importante de ce produit et de l’instabilité des marchés mondiaux.
Algérie : la production agricole « représente 15 % du PIB »
À cet égard, il a mentionné les mesures prises afin d’augmenter les capacités de stockage des céréales et a rappelé son engagement à développer les superficies irriguées en déclarant : « Comme vous le savez, je me suis engagé à la culture d’un million d’hectares par le biais de l’irrigation, notamment dans le Sud, d’ici 2027. L’objectif est d’étendre les surfaces de production des cultures stratégiques telles que le blé dur, le maïs et les plantes oléagineuses. Le secteur est ouvert aux investisseurs nationaux et étrangers pour participer à ce processus et bénéficier des facilités pour concrétiser leurs projets ».
Le président Tebboune a, par ailleurs, indiqué que le dossier du foncier agricole sera revu avant la fin de 2025 et à cet égard, il a indiqué qu’il avait demandé que le gouvernement travaille de concert avec l’UNPA en rappelant le principe de : « La terre appartient à ceux qui la travaillent ».
Il a rappelé que le ministère de l’Agriculture « ne devrait pas décider de tout ce qui se passe dans le secteur » appelant les fédérations paysannes à « suggérer des solutions ».
Le chef de l’État a rappelé que la population « augmente rapidement, et que l’Algérie avec 55 millions d’habitants n’est pas loin » d’où la nécessité d’y répondre par une augmentation de la production agricole.
Concernant l’élevage, le président Tebboune a demandé à ce que soit « trouvé une solution au problème de l’inflation de la viande rouge, et à la stabilité du marché de l’élevage ». Sur ce point, il a insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas d’accuser les éleveurs en indiquant : « Nous devons trouver des solutions en commençant par la question de l’alimentation des moutons ».
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