Le président Abdelmadjid Tebboune a rencontré les patrons dimanche 13 avril au CIC d’Alger, sous le thème « Algérie 2025, année du succès économique » où il a annoncé la fin d’Algex et son remplacement par deux nouvelles structures.

La première va s’occuper des exportations que l’Algérie cherche à développer pour réduire sa dépendance vis-à-vis des hydrocarbures.

 « L’objectif est d’atteindre, cette année, 10 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures », a dit le chef de l’État.

La seconde est dédiée à la régulation des importations que l’Algérie cherche à réduire pour développer la production nationale et préserver les réserves de change.

« L’Algérie est devenu un désert industriel »

Le président Tebboune a exprimé aussi sa colère devant la persistance des pratiques bureaucratiques de la part des nostalgiques de l’ancien régime. Dans son discours, il n’a pas épargné l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI) en raison du retard dans la mise en place du guichet unique pour les investisseurs.

Toujours en matière d’investissement, il a trouvé normal que l’Etat vende du foncier industriel à 35.000 dinars. « L’Etat ne spécule pas », a-t-il tranché.

« L’investissement est libre. Je l’ai dit et je le répète », a déclaré Abdelmadjid Tebboune qui a exprimé sa colère à cause de la flambée du prix de la pomme de terre. Ce produit de large consommation a atteint les 160 dinars le kilo. « C’est une honte quand le président de la République parle de la pomme de terre », a-t-il dit.

Tebboune veut une nouvelle génération d’entrepreneurs algériens

Le chef de l’Etat a souligné la détérioration du secteur industriel en Algérie, en indiquant que l’industrie ne représentait que 3% du PIB du pays à fin 2019 contre 18% dans les années 1970.

« L’Algérie est devenue un désert industriel. C’est très dangereux », a-t-il alerté, en indiquant toutefois, que la part de l’industrie dans le PIB de l’Algérie a augmenté à 6 ou 7%.

« Nous allons arriver à un taux de 13-14% de la part de l’industrie du PIB », a annoncé Tebboune, en affirmant que l’objectif est de créer une « nouvelle génération d’entrepreneurs algériens qui ne sont pas pollués par les pratiques de surfacturation, de sous-facturation, de corruption… »

Dans la foulée, il a renouvelé sa confiance au Conseil du renouveau économique algérien (Crea), organisateur de la rencontre. « Ils ont eessayé de vous torpiller », a-t-il dit, en affirmant que l’objectif de l’Algérie est de devenir la « deuxième, voire la première économie d’Afrique ».

Le président Tebboune a fixé le cap pour 2027, en réitérant son objectif de faire hisser l’Algérie parmi les pays émergents, avec un PIB de 400 milliards de dollars.