L’Algérie a réagi, samedi 29 février, aux dernières déclarations de Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères. Lors d’un point de presse à l’issue des entretiens avec le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul-Gheit, Sabri Boukadoum a déclaré regretter les propos tenus par son homologue marocain d’autant qu’en «Algérie, toutes les autorités, que cela soit aux Affaires étrangères ou ailleurs, nous faisons attention à ne pas jeter de l’huile sur le feu, notamment dans nos relations avec le Maroc frère », rapporte ce dimanche le journal El Moudjahid.
Boukadoum a affirmé qu’il aurait « aimé que le ministre marocain des Affaires étrangères ne fasse pas de telles déclarations », qualifiées, par le chef de la diplomatie algérienne, « d’exhibitionnistes » et «provocatrices parfois ».
« Nous n’avons jamais dit un mot déplacé », a ajouté le ministre algérien, car a-t-il poursuivi, «on construit sur l’avenir, et non pas sur l’insulte et les propos inappropriés ». M. Sabri Boukadoum a précisé que «l’action de la diplomatie algérienne est de construire des ponts et non pas d’élargir le fossé qui existe entre nous et certains frères au Maroc ». Toutefois, a-t-il tenu à ajouter, « malgré ces propos, le droit primera devant l’arbitraire et l’arbitraire ne voilera pas le droit ». Et de rappeler qu’«il y a des résolutions et un droit international clair » en référence aux résolutions de l’ONU, de son Conseil de sécurité et de son Assemblée générale.
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De plus, a encore ajouté le chef de la diplomatie algérienne, «l’appartenance de la République arabe sahraouie à l’Union africaine ne peut être remise en cause » et «l’Algérie ne changera pas de position » sur ce dossier.
C’est pourquoi, a-t-il soutenu, « ils peuvent dire ce qu’ils veulent à travers les campagnes de presse préfabriquées » et dirigées contre l’Algérie. Et au ministre des Affaires étrangères de conclure : que « pour ce qui est des pays qui ont ouvert des consulats à Laâyoune, j’aurai souhaité qu’ils ouvrent des ambassades à Rabat ».