L’Algérie s’apprête à accueillir le sommet arabe les 1er et 2 novembre prochains, avec une participation record des chefs d’États arabes dont le roi du Maroc Mohamed VI.
Même si aucune source officielle n’a annoncé la présence du souverain marocain, aucune n’a démenti les informations données par des médias sur la présence de Mohamed VI à Alger.
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La participation du roi à ce sommet alimente de l’autre côté de la frontière l’espoir d’un léger réchauffement des relations entre les deux pays.
Le Maroc scrute le moindre signe de l’Algérie
Au Maroc, dont le roi a tendu à maintes fois la main au président algérien Abdelmadjid Tebboune tout en poursuivant sa politique hostile envers l’Algérie, certains médias scrutent à la loupe tous les signaux en provenance d’Alger dans l’espoir d’entrevoir des signes de réchauffement des relations entre les deux pays.
Des médias du royaume ont rapporté une information sur la participation du ministre algérien de la Justice Abderrachid Tebbi à la 38ᵉ session du Conseil des Ministres Arabes de la Justice qui a eu lieu au Maroc mercredi 18 octobre. Ils ont affirmé que M. Tebbi a eu des entretiens avec son homologue marocain Abdellatif Ouahbi « Après 14 mois de rupture, un ministre algérien assiste à une réunion au Maroc », annonce le média Yabiladi, en précisant que M. Tebbi a remercié le Maroc pour l’accueil chaleureux réservé à la délégation lors d’une allocution prononcée devant ses pairs arabes.
Dans la foulée, le journal Le7TV.ma se permet de poser une question : « Est-ce le début d’un dégel entre Rabat et Alger ? ». En réalité, et selon nos sources, ce n’est pas Abderrachid Tebbi qui a représenté l’Algérie à cette réunion, mais un « simple chargé d’études au niveau de son ministère ».
Non, Tebbi n’était pas présent
Mercredi, le ministre de la Justice était à Alger, où il a participé à la réunion hebdomadaire du gouvernement. Il a même présenté un avant-projet de Loi organique portant sur statut de la magistrature, selon l’agence officielle APS.
Et si la participation d’un responsable du ministre de la Justice a suscité au Maroc un petit espoir de voir les relations entre les deux pays, rompues depuis août 2021, se réchauffer, ce n’est pas le cas en Algérie qui campe sur sa position. « Aucune démarche bilatérale n’est à l’ordre du jour » entre les deux pays lors du Sommet arabe d’Alger, selon nos sources.
L’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc en août 2021, après une série d’actes hostiles de la part du royaume à son égard, dont le principal casus belli est le soutien public apporté par le Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Ce mouvement a été classé organisation terroriste en Algérie.