Israël vole au secours de son allié et réagit à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, annoncée hier mardi 24 août.
Parmi les griefs ayant motivé la mesure prise par l’Algérie, les propos tenus par le ministre israélien des affaires étrangères jeudi 12 août à partir de Rabat où il était en visite officiel.
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Yaïr Lapid a indiqué à la presse avoir évoqué avec son homologue marocain leurs «inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ».
Interrogé sur cette déclaration au cours de la conférence de presse qui a suivi l’annonce de la rupture avec le Maroc, le ministre des Affaires étrangères algérien Ramtane Lamamra l’a qualifiée de « propos stupides qui ne méritent pas de réponse ».
Suffisant pour qu’Israël vole de nouveau au secours de son nouvel allié marocain. Les deux pays ont pour rappel normalisé leurs relations diplomatiques par un accord signé le 10 décembre dernier.
Lors de sa dernière visite à Rabat, Yaïr Lapid a annoncé l’ouverture d’ambassades respectives dans les prochains mois.
La réponse israélienne aux propos de Ramtane Lamara est venue par le biais d’une « source diplomatique » qui s’est exprimée auprès de l’AFP.«Ce qui compte, ce sont les très bonnes relations entre Israël et le Maroc », a estimé la source diplomatique, enfonçant le clou quant aux accusations de rapprochement avec l’Iran proférées par Yaïr Lapid.
«Israël et le Maroc sont une partie importante d’un axe pragmatique et positif dans la région face à un axe qui va en sens inverse et qui inclut l’Iran et l’Algérie », indique-t-elle.
Cette source anonyme se permet de donner des leçons à l’Algérie qui devrait, selon elle, se « focaliser sur l’ensemble des problèmes auxquels elle est confrontée, en particulier les problèmes économiques sérieux ».
Dans sa réaction à la déclaration du 12 août de Yaïr Lapid, l’Algérie a dénoncé la « sourde volonté » du Maroc d’entraîner son nouvel allié moyen oriental dans une « aventure hasardeuse dirigée contre l’Algérie, ses valeurs et ses positions de principe ».
« L’exercice public dont les peuples maghrébins ont tous été témoins traduit une fuite en avant suicidaire », avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.