Suspendu par Algérie Poste, Amar Younsi, secrétaire général de wilaya du Syndicat national autonome des postiers (Snap), crie à l’injustice.
« La direction a décidé de me suspendre à cause de mon activité syndicale », dénonce ce chargé de clientèle dans un bureau de poste à Sidi Aich à l’ouest de Béjaïa, en qualifiant cette suspension d’ « arbitraire » et « d’injuste ». La direction de la wilaya de Béjaïa d’Algérie Poste lui reproche « l’incitation au désordre et perturbation de la bonne marche du service, l’incitation à déséquilibrer le climat social, faux et usage de faux », détaille-t-il.
« Le directeur d’unité postale de la wilaya de Béjaïa (UPW) devait saisir l’instance syndicale. Dans la procédure disciplinaire, il doit dépêcher une inspection pour effectuer une enquête administrative pour m’écouter« , explique notre interlocuteur.
Suspendu de ses fonctions « jusqu’à sa comparution devant le conseil de discipline de l’entreprise« , le syndicaliste est également poursuivi en justice pour « faux et usage du faux ». « Vendredi dernier, j’ai été interrogé par la police pendant trois heures et demie« , dénonce-t-il.
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Il pense que le chef de l’établissement postal de Sidi Aich a agi par « vengeance ». « Le 2 mai, nous avions dénoncé, la décision arbitraire prise contre un agent qui n’a pas été confirmé dans son poste après 33 mois d’intérim. Notre dénonciation est restée sans réponse. La convention collective stipule que tout intérimaire qui a assuré un intérim d’une année et 1 jour est automatiquement confirmé dans son poste », assure-t-il.
Depuis le 2 mai, les syndicalistes du SNAP multiplient les actions de protestation. Mardi, un sit-in a été observé devant la direction d’Algérie Poste à Béjaïa. Et dix syndicalistes sont en grève depuis onze jours, selon M. Younsi.