Ni les deux dirigeants, ni les sources officielles ne sont montrés trop diserts. Justes quelques vagues formules diplomatiques autour des questions évoquées. En tout et pour tout, l’émir de l’État du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani pour sa visite officielle en Algérie est resté quatre heures.
Temps court peut-être mais largement suffisant pour échanger avec le président, Abdelmadjid Tebboune sur nombre de questions qui intéressent les deux pays.
« Nous soulignons le rôle de l’Algérie aux niveaux régional et arabe », a déclaré à la presse Cheikh Tamim à l’issue de son entretien avec Tebboune.
« L’Algérie a une histoire honorable en matière de résolution des conflits survenus dans la région et le monde arabe. Nous avons besoin, aujourd’hui, de l’Algérie, d’autant que le monde arabe vit, malheureusement, plusieurs crises », a-t-il dit, selon le compte rendu de l’agence officielle.
Dans le même cadre, l’émir de l’État du Qatar a souhaité « la réussite » du prochain sommet arabe prévu à Alger. Il fait peut-être allusion à l’éventuel retour de la Syrie dans l’organisation panarabe, et au dossier libyen dans lequel l’Algérie entend jouer un rôle de facilitateur pour une issue à la crise d’autant que son pays est impliqué à travers son soutien actif au gouvernement d’entente nationale reconnu par l’ONU. Et la Ligue compte également s’impliquer dans la résolution de ce conflit qui menace toute la région.
Il n’est pas également exclu que le Qatar, à travers le sommet prévu à Alger, chercherait un « appui » d’Alger pour une éventuelle réconciliation avec notamment l’Arabie saoudite, les Émirats et l’Égypte.
« Nous sommes d’accord sur tous les points », a indiqué Cheikh Tamim, non sans exprimer sa détermination à œuvrer « à la promotion des relations bilatérales dans tous les domaines, notamment les domaines économiques et d’investissement ».
Pour sa part, le président, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que ses entretiens avec l’Emir Qatari ont été marqués par « une entente totale entre les deux pays sur les points soulevés tant dans les domaines économique et politique que sur les questions régionales (monde arabe) et internationales ». Une « identité de vue », selon la formule diplomatique consacrée.
Les deux parties ont également “échangé sur la situation régionale, particulièrement le problème libyen, relevant unanimement l’impératif d’œuvrer pour une Libye affranchie des mercenaires étrangers et des armes, et à l’abri des interventions étrangères afin de favoriser une solution politique garantissant l’unité territoriale et la souveraineté nationale de l’État libyen”, indique un communiqué de la présidence. Et la Ligue arabe compte également s’impliquer dans la résolution de ce conflit qui menace toute la région.