Le président Abdelmadjid Tebboune a effectué une visite d’État de trois jours en Russie dans un contexte international marqué par les tensions entre Moscou et l’Occident à cause de la guerre en Ukraine.

À Moscou, le président Tebboune a lancé de nombreux messages aussi bien à la Russie qu’aux pays occidentaux. Reçu jeudi par le président russe Vladimir Poutine, le chef de l’État a réitéré l’amitié de l’Algérie à l’égard de la Russie, principal fournisseur d’armements de l’armée algérienne depuis l’indépendance.

Vendredi, au Forum de Saint-Pétersbourg, le président Tebboune a marqué une nouvelle fois le rapprochement entre l’Algérie et la Russie.

À une question d’un journaliste sur les pressions occidentales subies par l’Algérie à cause de ses achats d’armes russes, le président Tebboune a répondu d’une façon claire et en une seule phrase : « Les Algériens sont nés libres et le resteront ». Comprendre que l’Algérie est libre d’entretenir les relations qu’elle veut avec les partenaires qu’elle veut.

Le président Tebboune a même encensé son homologue russe qu’il a qualifié d’ « ami du monde », alors que Vladimir Poutine est décrit et parfois qualifié de dictateur sanguinaire partout dans les pays occidentaux.

En échange, Poutine n’a pas tari d’éloges sur Tebboune qu’il a qualifié de « leader qui respecte les intérêts de son pays ». « Tous les présents saisissent bien le sens de venir à Moscou pour nous rejoindre à ce forum », a dit le président russe, allusion aux pressions occidentales.

Enchaînant, Vladimir Poutine a qualifié Abdelmadjid Tebboune de « leader qui respecte les intérêts de son pays, l’Algérie, avec laquelle nous entretenons des relations amicales de longue date ».

Le président russe a indiqué que son pays vouait du « respect » au peuple algérienne qui a combattu le colonialisme pour recouvrer son indépendance au prix de laquelle 1,5 million de martyrs sont tombés au champ d’honneur ».

Il a ajouté qu’au lendemain de l’indépendance, l’armée française a mené des « essais nucléaires au Sahara dont les conséquences sont désastreuses ».

Rappelant que son pays entretenait des relations amicales de longue date avec l’Algérie et les États africains et arabes, il a relevé que le président Tebboune « s’intéresse aux développements de la situation en Ukraine et a plaidé solennellement lors de la rencontre pour la paix ».

S’adressant toujours au président Tebboune, le président russe a remercié les efforts de l’Algérie pour la médiation et « votre volonté de soutenir les efforts de règlement pacifique de la crise en Ukraine ».