La visite prévue en Russie du président Abdelmadjid Tebboune aura lieu en mai prochain, annonce la présidence de la République. Ce sera une visite d’État.

Au cours d’un entretien téléphonique qu’ils ont eu ce mardi 31 janvier, M. Tebboune et son homologue russe Vladimir Poutine se sont entendus pour que la visite ait lieu au mois de mai, indique la même source.

Le même mois, le président de la République effectuera également une visite d’État en France. Les dates des deux visites n’ont pas été précisées et on ne sait donc pas si M. Tebboune se rendra d’abord à Paris ou à Moscou.

L’entretien téléphonique entre Tebboune et Poutine a été l’occasion pour les deux présidents d’évoquer les relations bilatérales et les perspectives de développement de la coopération énergétique entre les deux pays. Ils ont notamment abordé la prochaine réunion de la grande commission mixte algéro-russe, précise la Présidence de la République.

Les relations entre l’Algérie et Russie sont « anciennes »

Lors de sa visite à Alger en mai 2022, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait remis au président Tebboune une invitation de Vladimir Poutine pour effectuer une visite en Russie.

Interrogé au cours d’une entrevue avec des représentants de la presse nationale le 22 décembre dernier, Abdelmadjid Tebboune a annoncé qu’il se rendra en visite en Russie.

« J’irai à Moscou, bien sûr », a-t-il répondu, ajoutant que la Russie est un « pays ami », mais « pas contre un autre pays », en allusion aux États-Unis. Le président a rappelé que les États-Unis, la Chine, l’Inde et les États de l’Union européenne sont tous des pays amis de l’Algérie.

« Vous devenez ami pour me dire qu’il ne faut pas aller chez l’autre ? Non, j’irai en Russie. Nos relations avec ce pays sont anciennes », a tranché M. Tebboune qui a annoncé à la même occasion qu’il se rendra aussi en Chine.

L’Algérie et la Russie entretiennent des relations stratégiques notamment dans le domaine militaire. La Russie est le principal fournisseur d’armes de l’Algérie. Après le déclenchement de la guerre en Ukraine en février 2022, l’Algérie n’a pas condamné ce que la Russie appelle une opération spéciale, campant ainsi, comme d’autres pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique Latine sur sa position historique de non-alignement.