Bonne nouvelle pour les retraités algériens dont le pouvoir d’achat a été sérieusement laminé ces dernières années par l’inflation et la baisse du dinar algérien face aux principales devises étrangères, le dollar et l’euro.
De nombreux retraités peine à boucler les fins de mois en raison de leurs maigres pensions alors que les prix de nombreux produits de consommation comme les viandes, les poissons, les fruits et les légumes ont considérablement augmenté ces dernières années.
Face à cette situation intenable pour de nombreux retraités algériens, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a validé ce dimanche en Conseil des ministres la revalorisation des pensions de retraite pour les retraités du régime de retraite des salariés et non-salariés, selon un communiqué publié par la Présidence à l’issue de cette réunion.
« Le président a accepté la révision des allocations et pensions aux retraités, dans toutes les catégories, eu égard à l’évolution du niveau de vie, et en tenant compte des capacités financières de l’État, car il faut maintenir la protection sociale pour cette catégorie qui a fourni beaucoup pour la nation », a appuyé le président Tebboune pour justifier sa décision de revoir à la hausse les pensions des retraités algériens.
Algérie : le déficit abyssal de la Caisse des retraites
Le chef de l’État a « ordonné au gouvernement de réétudier soigneusement la question » et de « lancer des études approfondies pour déterminer le niveau des augmentations qui seront appliquées de manière progressive lors du prochain Conseil des ministres », selon le communiqué.
En Algérie, la revalorisation des retraites a toujours buté sur des problèmes de financement, sachant que la Caisse nationale des retraites (CNR) est financée en partie par l’État. En 2023, la CNR a affiché un déficit abyssal de 380 milliards de dinars contre 556 milliards de dinars en 2022 et 560 milliards de dinars en 2021.
Dans ce contexte, le président Tebboune a demandé au gouvernement de trouver de « nouvelles sources de financement supplémentaires pour la Caisse nationale des retraites afin que ces augmentations soient en phase avec le développement de l’économie nationale ».