De nouvelles décisions devraient être prises par l’Algérie concernant les importations et l’accord d’association avec l’Union européenne (UE).
Au cours de la réunion du conseil des ministres tenue ce dimanche 31 octobre, le président de la République Abdelmadjid Tebboune a instruit le gouvernement de régler « immédiatement » les préoccupations des citoyens liées aux secteurs du commerce et de l’agriculture.
Autrement dit, les problèmes des pénuries et des hausses des prix, notamment des produits alimentaires. Le chef de l’Etat a ordonné de lutter contre la hausse des prix, même s’il faut recourir à l’importation « de façon urgente et exceptionnelle », indique un communiqué de la présidence de la République.
Cela, poursuit la même source, « afin de préserver le pouvoir d’achat et inonder le marché par les produits touchés par la spéculation, notamment les produits de large consommation et ceux entrant dans la production de viandes blanches ».
L’Algérie fait face depuis quelques mois à une flambée sans précédent de quasiment tous les produits, hormis ceux subventionnés et au prix réglementé.
L’envolée des prix de la pomme de terre et de la viande de poulet défraie particulièrement la chronique. L’interdiction de certains produits à l’importation et les restrictions imposées sur d’autres, afin de préserver les réserves de change, ont été pointées du doigt comme étant des facteurs ayant contribué aux pénuries et aux hausses des prix.
« Clause par clause »
Sur un autre registre, le président de la République a instruit, dans le cadre des concertations avec l’Union européenne, de revoir les dispositions de l’accord d’association « clause par clause », en fonction d’une vision souveraine et d’une approche « gagnant-gagnant », en tenant compte de l’intérêt du produit national en vue de créer un tissu industriel et des postes d’emploi.
Signé en 2002 et entré en vigueur en 2005, l’accord d’association avec l’UE a été régulièrement décrié par certains experts comme étant désavantageux pour l’Algérie.
L’autre instruction présidentielle au cours du conseil des ministres de ce dimanche a trait à l’élaboration d’un projet de loi-cadre relatif à l’exercice de l’action syndicale dans différents secteurs. La nouvelle loi « régira les droits et obligations et défendra les intérêts des fonctionnaires et travailleurs, loin des tractations partisanes et politiciennes ».