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Algérien tué par un policier en France : l’Algérie « va suivre de près le dossier »

Algérien tué par un policier en France : l’Algérie « va suivre de près le dossier »

Fin juin dernier, un jeune algérien originaire de Béjaia, Amar Slimani, a été tué par un policier hors service à Bobigny, dans le département de la Seine-Saint-Denis, en région parisienne. En Algérie, « les autorités vont suivre le dossier de très près », selon le député de l’émigration Mohamed Hani. Voici ce qui est prévu.

Selon des rapports de la presse française, l’autopsie du corps de la victime, âgée de 32 ans, tué par balles samedi 29 juin à Bobigny, témoigne d’un véritable acharnement de la part du policier qui a tiré avec son arme de service.

Ces révélations mettent clairement en cause la version des faits avancée par le policier de 27 ans qui a assuré aux enquêteurs avoir agi en état de légitime défense. Le pire dans cette histoire, qui tend clairement vers le crime raciste, c’est le geste ignoble du policier au cours et après l’exécution de sa victime.

« Les autorités algériennes vont suivre de très près le dossier »

L’avocat de la famille de la victime, Me Yassine Bouzrou, cité par le journal 20 Minutes, privilégie « l’hypothèse d’un crime raciste », notamment compte tenu des termes qu’a employés le fonctionnaire de police « pour qualifier la victime durant ses auditions devant les enquêteurs ».

De plus, et après l’avoir tué, l’auteur des coups de feu a pris deux photos de la victime allongée au sol, avec son téléphone portable, ce qui appuie davantage l’hypothèse du crime raciste. À l’issue de sa garde à vue, le policier a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire.

Intervenant ce mardi 9 juillet sur le plateau de Berbère Télévision, Mohamed Hani, député et membre de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée populaire nationale (APN), a assuré que « les autorités algériennes vont suivre de très près le dossier » de l’assassinat du jeune Amar.

« La justice doit être faite, car on parle d’un assassinat, d’autant plus que la victime n’était pas armée. Selon des sources fiables, la justice française a pris en charge ce dossier et de la même manière, les autorités algériennes vont suivre de très près le dossier », a déclaré le parlementaire.

« Le ministère des Affaires étrangères fera certainement un communiqué officiel »

Citant des sources fiables, en l’occurrence la famille de la victime, il explique que les autorités algériennes, via l’Ambassade d’Algérie et le Consulat de Bobigny, « ont désigné un avocat qui va suivre de très près le dossier ».

Selon lui, une chose est sûre, les autorités algériennes, « ne laisseront pas le sang algérien couler de cette manière », précisant que « la justice française prendra en considération les réclamations algériennes ».

Quant à la réaction officielle de l’Algérie, qui tarde à tomber, le membre de la Commission des affaires étrangères à l’APN a indiqué qu’il est « trop tôt aujourd’hui » pour se prononcer, car « l’autopsie est toujours en cours et l’enquête préliminaire est encore ouverte », explique-t-il.

Mais, pour lui, « le ministère des Affaires étrangères fera certainement un communiqué officiel concernant l’assassinat du jeune Amar Slimani ».

Mohamed Hani affirme, qu’en tant qu’élu, « on ne se taira pas sur cette affaire et on accompagnera la famille ».

Le député de l’émigration annonce, par ailleurs, l’organisation d’une marche blanche en France durant les prochains jours, initiée par de nombreuses associations, à la mémoire du défunt.

Il lance également un appel à toutes les associations, en particulier celles de la Seine-Saint-Denis pour se mobiliser et dire « qu’il est temps d’arrêter ces assassinats que les Algériens subissent », rappelons que lors des dix dernières années, « nous sommes à 14 assassinats dans de mêmes conditions ».

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